Au Maroc, le Haut-commissariat au Plan indique qu’ils sont 162 000 enfants à exercer un travail dangereux. La ville de Casablanca-Settat arrive en tête suivie de Marrakech-Safi, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès.
La Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin de chaque année a été saisie par le Haut-commissariat au Plan pour dénoncer qu’au Maroc, ils sont 162 000 enfants à exercer un travail dangereux.
Selon cette enquête sur l’emploi rendu public, sur les 7 049 000 enfants âgés de 7 à 17 ans au Maroc, 247 000 exercent un travail. Parmi ces derniers, le travail de 162 000 d’entre eux revêt un caractère dangereux. Les enfants astreints à ce type de travail sont à 76,3% ruraux, 81% masculins et à 73% âgés de 15 à 17 ans, souligne l’organisme, qui précise que 38 000 enfants travaillent en milieu urbain, soit 85,6% des enfants travaillant dans les villes
Toujours selon l’enquête indique que quatre régions du Royaume abritent 70% des enfants exerçant un travail dangereux, avec en tête Casablanca-Settat (25,3%), suivie de Marrakech-Safi (20,3%), Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et Fès-Meknès (11,7%). Toujours le HCP, 10,6% des enfants exerçant un travail dangereux sont en cours de scolarisation, 81,4% ont quitté l’école et 8% ne l’ont jamais fréquentée.
Précisant qu’en zones rurales, les enfants exerçant un travail dangereux se retrouvent en particulier dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche (82,6%), alors qu’en villes, ils sont concentrés dans les services (52,7%) et dans l’industrie y compris l’artisanat (32%), le document ajoute que le travail dangereux reste concentré dans certains secteurs économiques et diffères selon le milieu de résidence.
Les BTP est le secteurs où le niveau d’exposition des enfants au risque est le plus élevé avec 92%. Vient ensuite l’industrie y compris l’artisanat (83,7%), les services (82,4%) et l’agriculture, forêt et pêche (58,6%).