La société de télécommunications, Maroc Télécom a pris le contrôle de Gabon Télécom, en entrant dans le capital de l’opérateur historique gabonais à hauteur de 51%, rapporte le journal local « L’Economiste », spécialisé dans les milieux d’affaires.
L’offre de Maroc Télécom présentait « de nombreux avantages, notamment l’injection d’un capital conséquent en vue de développer la qualité de services de Gabon Télécom en modernisant son réseau de télécommunication, faciliter l’accès des populations aux technologies de l’information à des prix compétitifs et utiliser au mieux les potentialités qu’offre le câble sous-marin », selon un officiel gabonais cité par le journal marocain. Le montant alloué à cette opération s’élève à 150 millions d’euros, selon « L’Economiste ».
Ainsi, a-t-il noté, Maroc Télécom poursuit sa conquête de l’ouest africain, par l’obtention de Gabon Télécom. L’opérateur historique du royaume alaouite, lui-même filiale à 51% de Vivendi, est actionnaire majoritaire de Mauritel (Mauritanie) depuis avril 2001 et de l’Onatel (Burkina Faso) depuis décembre 2006.
Maroc Télécom a remporté l’appel d’offres lancé en 2005 par le gouvernement gabonais, qui garde les 49% restants du capital, en devançant ainsi France Télécom, le Chinois ZTE, le Norvégien TeleNor, le Portugais Portugal Télécom, l’Allemand DTCON et le Coréen Corea Telecom.
Maroc Télécom aurait également des visées au Cameroun et en Egypte, selon le journal.
Gabon Télécom, né en 2001 de la scission de l’Office des Postes et télécommunications, gère environ 35.000 lignes d’abonnés sur le réseau de téléphonie fixe. Elle s’y trouve en position de monopole. Fournisseur d’accès Internet numéro un dans le pays, l’entreprise est également présente sur le réseau mobile. Elle compte un parc de 250.000 clients avec Libertis, sa filiale, soit 30% du marché national.
Le Marocain Moustapha Laarabi a été nommé Directeur général du groupe Gabon Télécom, alors que le Gabonais Thomas Souah, directeur général de Libertis, devient président du Conseil d’administration. La société marocaine trouve là un nouveau relais de croissance, après sa prise de participation majoritaire dans les opérateurs mauritanien et burkinabé.