Maroc Telecom vient d’obtenir l’autorisation de vendre le haut débit dans le Royaume chérifien. Mais pour l’instant, l’accès à l’ADSL est limité. Pour palier ce problème, l’opérateur marocain propose des offres promotionnelles aux nouveaux clients.
L’ADSL, les Marocains en ont rêvé, Maroc Telecom l’a fait. L’opérateur commercialise depuis un mois le haut débit dans les grandes villes du Royaume. L’agence nationale de réglementation des Télécoms (ARNT) a ainsi récompensé un an de tests concluants à Rabat et à Casablanca. Les forfaits haut débit sont pour l’instant limités en terme de volume de téléchargement. Un désagrément que Maroc Telecom gomme avec d’alléchantes offres promotionnelles.
Novembre 2002. Maroc Telecom se lance dans la course ADSL. Elle fait des premiers tests dans les capitales politique et économique du pays. Les résultats sont probants. En février, la société commercialise l’ADSL. Il faut se montrer à la hauteur. « Nous devions faire nos preuves et offrir aux clients un service de grande qualité. C’était une condition sine qua non pour obtenir l’autorisation officielle de vendre l’Internet haut débit », explique-t-on chez l’opérateur marocain. Et ça marche. L’ARNT donne son feu-vert. Le réseau ADSL couvrira bientôt les plus grandes ville du royaume.
Internet pour Haute Société
Cet accès à la haute technologie répond surtout à une forte demande d’une certaine frange de la population. « Les grosses entreprises industrielles et les cadres avaient fait part de leur désir d’accéder au haut débit », commente Maroc Telecom. L’opérateur propose à ses clients trois forfaits déterminés par le débit désiré : 128 Kbps (kilobits par secondes), 256 Kbps et 512 Kbps. Les prix, comprenant le coût de ligne ADSL et du forfait Menara, sont respectivement de 479 dirhams (44 euros), 859 dh (79 euros) et 1 609 dh (147,5 euros). Pas accessible à tout le monde. Mais l’argent n’est en aucun cas un frein pour une cible aisée, qui recherche avant tout la « rapidité de connexion », reconnaît Maroc Telecom.
Petit hic, l’accès à l’ADSL est limité en terme de téléchargement. Au delà du seuil autorisé par leur forfait, ils doivent payer une majoration de 1,50 dh TTC par méga-octet supplémentaire. Sérieux problème pour les cybercafés qui n’ont pas la possibilité de contrôler la consommation de leurs clients. Et qui pourraient se retrouver avec de grosses sommes hors-forfait à payer.
Offres séduisantes
En revanche, cette restriction de consommation ne devrait pas léser les cadres. Jusqu’au 31 décembre, les nouveaux arrivants jouissent de tarifs promotionnels. « Le modem ADSL, les frais de mise en service et le premier mois d’abonnement sont gratuits. Pour encourager les gens à tester le produit, nous offrons la navigation de 20h00 à 8h00, pendant les week-ends et les jours fériés. Enfin, une option de plafonnement est prévue pour que les clients ne dépassent pas leur forfait », énumère l’opérateur. Cerise sur le gâteau : les intéressés peuvent commander le service haut débit sur Internet.
Le coût des investissements s’élève environ à « 400 euros par abonnés », estime-t-on à Maroc Telecom, qui se refuse à donner le nombre de ses clients. Les prix devraient baisser, et donc être accessibles aux couches plus modestes de la population, dans plus d’un an. En attendant, il faudra encore ramer.