Mohammed VI a envoyé la réplique, mercredi soir, aux récents propos du Président algérien Abdelaziz Bouteflika sur le Sahara occidental. Pour le souverain, « le Maroc n’a pas à recevoir de leçons, surtout de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’Homme ».
Il fallait s’y attendre. L’occasion de la commémoration, mercredi soir, de la Marche Verte du 6 novembre 1975, qui célèbre l’annexion d’une partie du territoire du Sahara occidental revendiqué aujourd’hui par le peuple sahraoui, a été saisie par Mohammed VI pour faire savoir que le Maroc refusait de « recevoir des leçons, surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’Homme ».
Mohammed VI répondait ainsi à un récent discours présidentiel prononcé à Abuja par le ministre de la Justice algérien, Tayeb Louh, dans lequel Abdelaziz Bouteflika avait jugé « plus que jamais d’actualité l’installation d’une surveillance étroite des droits de l’Homme au Sahara occidental ». Le roi du Maroc ne s’est pas arrêté en si bon chemin. « Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires », a lancé Mohammed VI dans un discours repris par Romandie.com. Toujours selon le site Internet, le roi a par ailleurs accusé les adversaires du royaume de recourir à l’argent et à d’autres avantages pour tenter d’acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles. Un discours qui ne va pas dans le sens dd’huiler les relations entre les deux pays voisins.
Le Maroc et l’Algérie ont récemment connu une mini-crise diplomatique, avec le rappel durant quelques jours de l’ambassadeur du Maroc à Alger. En outre, le consulat d’Alger au Maroc a été attaqué par un individu qui est monté sur le bâtiment pour en arracher le drapeau algérien. Ce qui n’a pas été du goût d’Alger qui réclame des excuses de la part Rabat.