Les droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental sont inexistants. C’est du moins ce qu’a indiqué, ce mardi à Alger, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini.
« Les droits de l’Homme sont tout simplement absents dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le Maroc use d’une politique colonialiste de répression contre les Sahraouis », a, selon Sahara Press Service, souligné le président de le CNCPPDH en marge de la cérémonie de célébration du 65ème anniversaire de la proclamation des droits de l’Homme.
Toujours selon le journal, Me Ksentini est allé plus loin en soulignant que les plaintes, les mouvements de protestation et les témoignages recueillis ont « dévoilé le visage hideux des violations des droits de l’Homme commises dans ces territoires par les forces de répression du Royaume chérifien ». Le juriste ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En effet, il insiste que « le Maroc n’a aucun respect pour les droits de l’Homme ». Et de recommander à la communauté internationale de s’y « intéresser de plus en plus. Le dossier sahraoui suscite davantage d’intérêt ».
Parallèlement à ce gros pavé jeté dans le champ marocain, le CNCPPDH a décerné le Prix national des droits de l’Homme au Président Abdelaziz Bouteflika. Un prix institué pour la première fois à Bouteflika pour « ses efforts inlassables » en faveur de la promotion des droits de l’Homme, a indiqué l’APS. Le prix a été remis par le président-même de la CNCPPDH, Farouk Ksentini, au Secrétaire général de la Présidence, Habba El Okbi, venu représenter Bouteflika.
Ksentini fonde la décision d’attribuer ce prix au Président Bouteflika sur « des arguments objectifs ». En effet, il précise que « M. Bouteflika a milité depuis longtemps pour les droits de l’Homme et des peuples et que cela est un fait historique ».