Après son retour au sein de l’Union Africaine, le Maroc campe sur ses positions, affirmant qu’il redoublerait d’efforts pour affaiblir les soutiens du Sahara Occidental dans l’organisation panafricaine. D’où une cohabitation complexe des deux pays dans l’Union Africaine.
Le Maroc ne démord toujours pas, malgré son retour au sein de l’Union Africaine,. En effet, le royaume chérifien campe sur ses positions, affirmant qu’il redoublerait d’efforts pour affaiblir les soutiens de la République sahraouie au sein de l’organisation panafricaine. Ce qui laisse entrevoir une cohabitation difficile au sein de l’Union Africaine.
Alors que le Maroc a réintégré l’Union Africaine, lundi 30 janvier 2017, à Addis Abeba, le Polisario a affirmé que le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine vaut une reconnaissance des frontières de la République Arabe Sahraouie Démocratique. Ce qui est « un non sens », selon le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita selon qui la reconnaissance d’un pays « est un acte libre, éminemment souverain de la part d’un Etat (…). Le fait pour un État de siéger dans une enceinte internationale en présence d’une entité non reconnue, ne peut impliquer une reconnaissance par lui de cette entité ».
Au cours d’un entretien avec le site d’informations en ligne Le Desk, la déclaration du ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été sans appel : le Maroc, qui vient d’effectuer son retour en fanfare dans l’Union Africaine (UA), « ne reconnaîtra jamais la République arabe sahraouie démocratique », a souligné le diplomate qui va plus loin, insistant que « non seulement le Maroc ne reconnaît pas cette entité fantoche, mais il redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques ».
Pour le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, « le retour du Maroc au sein de l’UA ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara ». Une cohabitation forcée et difficile au sein de l’Union Africaine s’annonce déjà.