De nombreux Marocains ont organisé des rassemblements pour dénoncer la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant. Les manifestations ont eu lieu dimanche dans le pays, à Rabat ou Casablanca.
La Confédération démocratique du travail (CDT) a appelé à des rassemblements à Rabat, Casablanca et d’autres villes du Maroc. L’objectif de cet appel étant de protester contre la vie chère au royaume chérifien. Face à « la décision des autorités d’interdire les marches », les manifestants ont opté pour un sit-in devant les sièges des sections locales de la CDT.
Slogans contre la dégradation du pouvoir d’achat
Cette interdiction est justifiée par les autorités par l’état d’urgence sanitaire toujours en vigueur au Maroc. Sous la supervision des éléments des forces de l’ordre, des dizaines de manifestants ont crié leur colère à Rabat et Casablanca. Ils ont scandé des slogans dénonçant la dégradation du pouvoir d’achat des Marocains. En effet, les prix des légumes, des fruits, de la viande et même du carburant ont pris l’ascenseur.
Des hausses qui ont valu au gouvernement des critiques de la part des syndicats et de l’opposition parlementaire. Au Maroc, l’inflation a atteint un taux record de 8,3%, à la fin 2022. Des hausses de denrées favorisées par l’invasion russe en Ukraine. Lequel conflit a, comme souligné par la Banque Mondiale, provoqué une réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Des augmentations dues à la spéculation
De son côté, le gouvernement marocain a attribué les récentes augmentations à la spéculation. D’ailleurs, son porte-parole, Mustapha Baitas, a révélé que les autorités ont saisi « plus de 192 tonnes de produits stockés clandestinement ». Des denrées diverses, « qui devaient faire l’objet de spéculations », indique ce membre du gouvernement.
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a promis de renforcer le contrôle des marchés. Mieux, le Premier ministre a même évoqué une diminution des prix, dans les prochains jours. Notons que le gouvernement marocain a consenti des subventions sur certains produits de première nécessité. Ce, dans la perspective d’atténuer l’impact de la hausse des prix sur les ménages. Sont ainsi concernés des produits comme l’essence, le gaz et la farine.