Le procès des assassins présumés de deux jeunes touristes scandinaves a été renvoyé au 16 mai, dès son ouverture ce jeudi à Salé au Maroc. Aux côtés des quatre principaux suspects, qui avaient fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) et qui risquent la peine de mort pour avoir décapité sauvagement les deux touristes mi-décembre dans les montagnes de l’Atlas marocain, une vingtaine d’autres personnes seront jugées.
Les avocats des 24 personnes soupçonnées d’avoir assassiné ou participé à l’assassinat de deux jeunes femmes scandinaves au Maroc en décembre dernier ont demandé un renvoi d’audience pour prendre connaissance du dossier. Le procès reprendra donc le 16 mai prochain devant la chambre criminelle de la ville de Salé, pour « apologie du terrorisme », « atteinte à la vie de personnes avec préméditation » et « constitution de bande terroriste ».
Les suspects directement impliqués dans le crime, l’une des deux jeunes filles ayant été décapitées sauvagement, risquent la peine de mort. En pratique la peine de mort n’est plus appliquée au Royaume depuis 1993.
Les deux jeunes filles, Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, du Danemark, et Maren Ueland, 28 ans, de Norvège, avaient été retrouvées à Chamharouch, à une dizaine de kilomètres du village d’Imlil dans le Haut Atlas, région du Maroc très fréquentée par les touristes. Les premiers suspects avaient été arrêtés très rapidement alors qu’ils tentaient de fuir Marrakech, puis d’autres interpellations avaient suivies auprès de personnes en raison de leur lien avec les tueurs présumés.
La plupart des suspects sont issus de milieux modestes de Marrakech et ont un faible niveau d’instruction. Même s’ils avaient prêté allégeance à l’Etat Islamique les suspects n’avaient pas de contact avec des cadres opérationnels de l’EI ont précisé les enquêteurs.
Le chef présumé, Abdessamad Ejjoud, surnommé « Abou Moussab »est un marchand ambulant qui a déjà fait plusieurs séjours en prison et en était sorti pour la dernière fois en 2015.