Maroc, propos anti-Amazighs : un youtubeur s’attire les foudres de la communauté berbère


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Drapeau Amazigh
Drapeau Amazigh

Les déclarations d’Ilyas El-Malki, un youtubeur marocain populaire, ont provoqué une vive réaction sur les réseaux sociaux au Maroc. Des membres de la communauté berbère ont décidé de porter plainte collectivement, accusant le youtubeur d’incitation à la haine.

Lors d’un live diffusé sur ses plateformes, Ilyas El-Malki a tenu des propos virulents à l’encontre des Amazighs. Une sortie qui a suscité l’indignation. Rachid Bouhadouz, militant politique et culturel berbère, a déclaré qu’il est important de ne pas minimiser de tels discours, souvent présentés comme de l’humour noir. « Normaliser ces discours pourrait avoir des conséquences graves », a-t-il averti.

Avec 14 autres figures de la communauté amazighe, il a décidé de porter l’affaire devant la justice. Bouhadouz a souligné l’importance de la cohésion nationale : « Le Maroc est un pays uni. Les différences culturelles ne doivent pas nuire à notre sentiment d’appartenance ». Ce n’est pas la première fois que des propos offensants à l’égard des Amazighs font surface.

Discours dénigrants envers la culture berbère

Par le passé, plusieurs personnalités publiques et médias ont été critiqués pour avoir tenu des discours jugés dénigrants envers la culture berbère. En 2017, un artiste marocain avait été fortement critiqué après avoir qualifié les Amazighs de « citoyens de seconde zone » dans une interview. De même, en 2020, un animateur de télévision avait fait des commentaires péjoratifs sur les traditions amazighes, entraînant une réaction immédiate de la communauté.

Ilyas El-Malki, déjà condamné dans une autre affaire, vient de sortir de prison après avoir purgé une peine de trois mois pour avoir agressé un autre youtubeur. Son statut de personnalité influente accroît l’impact de ses propos. L’avocat des plaignants, Me Mohamed Almou, a insisté sur sa responsabilité en raison de son large public, souvent composé de jeunes impressionnables : « Le contenu qu’il diffuse peut séduire un public adolescent et encourager la reproduction de discours haineux et racistes »

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