Les autorités marocaines, sur instructions du roi Mohammed VI, ont autorisé une manifestation à Rabat. Pourquoi le souverain a-t-il autorisé une manifestation dans Rabat même ?
C’est une seconde manifestation au royaume, en l’espace de quelques jours. Si la manifestation de Casablanca avait été initiée pour protester contre une situation interne au royaume, notamment des menaces d’expulsion de Marocains, pour la plupart vivant à l’étranger, celle de ce dimanche 29 novembre 2020, à Rabat, est toute autre.
Pour cette deuxième manifestation, sous le slogan de : « continuons tous à soutenir la cause palestinienne et à nous opposer à la normalisation », il est question de « soutien au peuple palestinien et la résistance à toute forme de normalisation avec Israël », relève Bladi qui précise que plusieurs instances et organisations marocaines y avaient pris part.
Les signataires, qui ont tenu à exprimer la ferme position du peuple marocain quant à ce soutien au peuple palestinien, avaient appelé tous les militants et militantes à participer massivement, le dimanche 29 novembre 2020, à dix-sept heures, à une manifestation et à un sit-in de protestation devant le siège du Parlement à Rabat.
Il était question, à travers cette manifestation, « de dénoncer les conspirations en cours, cherchant à éluder les droits justes et légitimes du peuple palestinien, l’établissement d’un État palestinien, indépendant et démocratique sur tout le sol palestinien, avec Al Qods pour capitale, l’indépendance à l’encontre du colonialisme, du racisme et du sionisme, le retour des réfugiés… pour lutter contre toutes les formes de normalisation avec Israël », poursuit le journal.
L’Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne (AMSLP), le Groupe national d’action pour la Palestine, le Réseau démocratique marocain de solidarité avec les peuples, l’Association marocaine pour les droits de l’homme (AMDH), la Commission marocaine des droits de l’homme, Hatem, l’Association Freedom Now, la coordination maghrébine des organisations des droits de l’homme, le parti de l’approche démocratique, La ligue marocaine des droits de l’Homme et bien d’autres, ont pris part à cette manifestation d’envergure.
Qui connaît Mohammed VI, sait qu’une telle manifestation, non seulement sera autorisée par ses services du Palais royal, mais aussi, recevra forcément la bénédiction du roi qui prononçait cette phrase en 2018 : « l’attachement des Marocains à la Palestine, et particulièrement à Jérusalem, est l’expression d’un lien affectif séculaire, qui plonge profondément ses racines dans leur imaginaire individuel et collectif ».