Au Maroc, le Rédacteur en chef du journal Akhbar el-Yaoum a été placé en détention, après avoir été accusé d’agression sexuelle par un jeune homosexuel.
Soulaimane Raissouni, Rédacteur en chef du journal Akhbar el-Yaoum, a été interpellé le 22 mai suite à des accusations publiées sur Facebook par un militant pour les droits des personnes LGBT. C’est ce 25 mai que la justice marocaine a décidé de placer en détention préventive le journaliste. Selon les journaux, le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca a décidé « de placer Soulaimane Raissouni en détention préventive pour les besoins d’une enquête sur des faits présumés d’attentat à la pudeur avec violence et séquestration ».
Son avocat, Said Benhommani, a précisé à l’AFP que ce placement en détention est intervenu au terme de sa garde à vue le 25 mai. Ajoutant que sa première audition est prévue le 11 juin. Le journaliste « nie tous les faits qui lui sont reprochés », a expliqué son avocat. Pour sa part, Christophe Deloire, directeur de Reporters sans frontières, a exprimé sur Twitter sa solidarité avec le journaliste. Position qui lui a valu d’être lynché sur la Toile par certains qui appellent à être solidaire avec les personnes victimes d’agression sexuelle.
Certains par contre font le lien entre l’interpellation de l’homme de médias et ses éditoriaux plutôt acerbes contre Rabat. Dénonçant « la diffamation dont sont victimes les protagonistes de cette affaire, le syndicat national de la presse marocaine a quant à lui rappelé, dans un communiqué, « la présomption d’innocence ». Il y a environ un an, le directeur du journal Akhbar el-Yaoum, Taoufik Bouachrine, a été condamné à 15 ans de prison ferme pour viol, traite d’être humain et agressions sexuelles.
De même la nièce du rédacteur en chef, Hajjar Raissouni avait été emprisonnée en août 2019 pour des fait d’avortement. Elle aura la chance de bénéficier d’une grâce royale pour pouvoir recouvrer la liberté.
