Le musicien-chanteur-compositeur-interprète, Cheb Khaled, Algérien qui a été naturalisé marocain, et qui revendique fièrement sa marocanité, traverse sans nul des moments très difficiles du fait notamment de la crise qui frappe durement les relations entre l’Algérie, son pays natal et le Maroc, sa terre d’adoption.
La décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc plonge deux peuples voisins dans le désarroi. Et parmi ces populations touchées par cette décision, une personne semble la plus affectée. Il s’agit en effet du musicien Cheb Khaled, d’origine algérienne et qui a été naturalisé marocain. Ce dernier, qui se dit Algérien et Marocain à la fois, voit donc sa patrie en scission.
Son rêve de voir les deux pays voisins en Afrique du Nord ne former qu’un seul vient de s’évaporer avec cette escalade de la tension entre le Maroc et l’Algérie. Bien évidemment, en pareilles circonstances, la notions de patriote est souvent convoquée par les dirigeants certes, mais aussi les citoyens qui veulent voir définies les positions de tout un chacun.
Et c’est justement sur cette question que le chanteur Cheb Khaled se voit contraint à un choix extrêmement difficile. Le fait de souvent vanter la bonté et la générosité du roi du Maroc, Mohammed VI, et qu’il ne manque aucune occasion de chanter les merveilles du royaume, ne l’empêche pas de se reconnaître comme un Algérien pure souche, qui adore sa patrie et ses compatriotes.
Seulement, Khaled Hadj Brahim, né le 29 février 1960 à Oran, a vu sa vie changer, il y a huit ans, lorsque le roi du Maroc le naturalisait Marocain. Quelle peut bien être la position de l’Algérien Cheb Khaled devenu citoyen de droit marocain, lorsque le Maroc et l’Algérie sont en conflit ? Rien de plus que l’embarras. Et sans nul doute, Cheb Khaled a une seule et unique solution : rester dans son coin et pleurer ce gâchis, en priant pour un retour à la paix. Pour le bien des Algériens et des Marocains.
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