Alors qu’un documentaire sur la vie de Mohammed VI est diffusé jeudi sur France 3 et donne une image plutôt sombre du souverain, Samuel Amedro, ancien président de l’Eglise évangélique du Maroc sort de son silence pour dire à qui veut l’entendre que Mohammed VI n’est pas un dictateur.
« Je peux attester avoir vécu pendant cinq ans dans un pays qui change à grande vitesse. le Maroc est un pays qui s’est résolument engagé sur la voie de la modernité (…). Ce n’est pas seulement le roi qui s’enrichit, mais tout le pays qui se modernise, qui construit, qui progresse, qui grandit et qui s’enrichit », témoigne le Pasteur.
Poursuivant sa contribution sur Facebook, reprise par Média24, le religieux précise avoir eu « la chance et l’honneur de vivre au quotidien dans un pays avec une véritable société civile, avec de grands intellectuels à la liberté de parole incroyable, avec une classe moyenne qui s’enrichit, avec des gens moins pauvres, avec des infrastructures qui se construisent à grande vitesse, avec des artistes incroyablement libres ».
Samuel Amedro précise avoir eu « la chance de rencontre sa Majesté et plusieurs de ses ministres et conseillers, à plusieurs reprises », et de confesser que « responsable d’une église chrétienne dans un pays musulman, je peux témoigner n’avoir jamais subi de pression en tant que chrétien. Bien au contraire, avec mon ami l’archevêque de Rabat, nous avons eu la liberté de créer le premier centre œcuménique de théologie chrétien dans un pays musulman : l’institut Al Mowafaqa pour travailler ensemble au dialogue des cultures et des religions, à l’éducation des religieux au dialogue interreligieux. A chaque étape de la création de l’Institut, les plus hautes autorités du pays nous ont accompagné avec bienveillance, discrétion et attention. Si cet Institut existe aujourd’hui, c’est parce que sa Majesté Mohammed VI l’a accepté sans jamais interférer ».
Le pasteur ne s’arrête pas en si bon chemin, il va même jeter un pavé dans la marre de la France, soulignant que « dans sa politique vis-à-vis des migrants, sans être exemplaire, a fait preuve de beaucoup plus d’humanité et de compassion que la France. Connaissant la réalité de très près, je pense et j’affirme avec force que le Maroc n’a pas de leçon de morale à recevoir de personne, surtout pas de la France. Alors, maintenant que je suis rentré en France et que je n’ai plus aucun intérêt personnel à défendre, je sens la liberté de prendre la parole pour m’insurger contre ce procès à charge qui est porté à l’écran. Non, le Maroc n’est pas une dictature. Non, Mohammed VI n’est pas un dictateur ».
Un témoignage qui en dit long !