Dimanche, un incident tragique a secoué le Maroc. Un policier de Mechraa Belksisi, dans le nord du pays, a délibérément ouvert le feu tuant trois de ses collègues. Un triple meurtre, dont les mobiles restent encore flous, qui soulève de nombreuses questions.
Une sérieuse affaire de meurtre a secoué le Maroc, dimanche 10 mars. Les faits se déroulent dans la matinée dans un commissariat de Mechraa Belksiri, dans le nord du pays. Un policier use de son arme de service et tue trois de ses collègues. Une source précise que l’auteur du crime, un brigadier de son Etat, était dans un état hystérique dont on ignore les raisons et ajoute qu’il a été arrêté par les services de sécurité.
Ce meurtre a profondément secoué la direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Celle-ci s’est rendue sur les lieux du crime pour y mener des investigations.
La guerre des versions
Deux versions s’opposent. Un communiqué de la DGSN explique le geste du présumé tueur en invoquant un « état hystérique ». Une version formellement contestée par les médias marocains. L’un deux évoque que l’homme, le présumé tueur âgé d’une cinquantaine d’années et père de cinq enfants, était sous le coup d’une sanction administrative qui lui valu d’être muté récemment à Mechraa Belksiri.
Il aurait multiplié les demandes auprès de sa hiérarchie pour regagner Tétouan, d’où il est originaire. Il aurait subi la pression de son supérieur immédiat qui ne cesse de lui ordonner de porter l’uniforme de police. Il aurait même pris quatre otages dans le bureau du commissaire et aurait exigé la présence des hauts gradés de la DGSN en échange de leur libération. Mais les négociations n’ont rien donné. Il passe alors à l’acte, en tuant trois de ses collègues.