Un ex-capitaine de l’armée marocaine a porté plainte, vendredi, contre le roi Mohammed VI et un général. Le plaignant dit avoir été victime de représailles après avoir dénoncé la corruption dans l’armée marocaine.
Le roi du Maroc, Mohammed VI visé par une plainte. C’est ce qu’a annoncé à l’AFP, l’avocat d’un ex-capitaine marocain, qui confie avoir été victime de représailles pour avoir dénoncé la corruption dans l’armée marocaine. Le militaire a donc porté plainte, vendredi, contre Mohammed VI et un général.
Une plainte de Mustapha Adib, ex-capitaine marocain, déposée sur la table du juge français vise le Maroc et une trentaine de responsables militaires et civils. Le plaignant y dénonce des faits de torture et des « traitements cruels et dégradants ».
Cette plainte a été déposée parce que Mustapha Adib a appris que l’un des responsables visé, le général Abdelaziz Bennani, était actuellement en France, hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris. Selon l’AFP, elle intervient alors que l’ex-officier a été placé en garde à vue, vendredi, par les gendarmes. La cause : le général Bennani a affirmé avoir reçu des lettres de menaces à l’hôpital.
Selon l’avocat de l’ex-capitaine, Me Moutet, qui réfute toute « menace écrite ou agression morale », « si M. Adib a pu constater la présence de M. Bennani à l’hôpital, confirmée devant la chambre par les proches de ce dernier, il n’a pu le rencontrer physiquement ni échanger avec lui ».
Agé de 45 ans, Mustapha Adib qui vit en France après avoir quitté le Maroc, explique dans sa plainte que ses ennuis ont commencé lorsqu’il avait dénoncé des faits de corruption, notamment de détournement de carburant par des officiers, à la fin des années 1990, alors qu’il état jeune officier dans une base aérienne. Ce qui lu avait valu deux années d’incarcération.
Cette situation vient s’ajouter au climat de froid entre les deux pays, né il y a trois mois de cela, alors que la justice française avait souhaité entendre le patron du contre-espionnage marocain, en visite à Paris. Cette audition s’inscrivait dans le cadre d’une autre enquête judiciaire pour tortures.