La rupture des relations diplomatiques entre les deux pays voisins en Afrique du Nord que sont le Maroc et l’Algérie a ouvert la voie à plusieurs escalades, notamment médiatiques, au point que du côté algérien, on estime que le masque du roi Mohammed VI est tombé.
La machine s’est emballée depuis la sortie de Omar Hilale, ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l’ONU, a manifesté son soutien au « vaillant peuple Kabyle ». Selon le journal L’Expression, cette sortie du diplomate « sonne comme les ultimes soubresauts d’une bête blessée. Les divagations de l’ambassadeur marocain à l’ONU, actionné par son roi, n’auront pas l’honneur d’une réponse d’Alger qui a, tout simplement, décidé de couper le mal à sa racine ».
« En rompant ses relations diplomatiques avec le régime de Rabat, l’Algérie a mis le Maroc devant ses responsabilités et remis le roi à sa vraie place, celle d’un allié de l’État sioniste, qui a trahi la cause palestinienne. Le masque du roi est tombé et a mis fin aux ambiguïtés et aux faux-semblants », poursuit le journal, qui évoque un « groupe menant une offensive, à l’Union Africaine, pour imposer Israël comme membre observateur » et de pointer que « Mohammed VI, président du comité El Qods, n’osera plus faire des discours creux, frisant le ridicule, en faveur d’un État palestinien ».
Abordant la question de l’Algérie, le média estime que le souverain « n’osera, également, plus s’attaquer à son voisin de l’Est, qu’il a cru, prétentieusement, avoir piégé en normalisant ses relations avec Israël. Fort du soutien des Israéliens aux plans du renseignement, l’armement, l’infiltration ou encore la déstabilisation, le Maroc a pensé remporter la bataille du leadership dans la région et asseoir définitivement sa mainmise sur le Sahara Occidental. C’était compter sans la réplique de la diplomatie algérienne, qui a toujours eu un coup d’avance sur le royaume ».
« L’Algérie ne s’est pas seulement sortie du guêpier dans lequel la monarchie a voulu la placer, mais a « dénudé » le roi en dévoilant sa fausse main tendue pour le dialogue. Inattendue, a été la réponse cinglante d’Alger pour le Makhzen qui a toujours pris la patience et la retenue que son voisin affichait depuis plus de cinq décennies, pour de la faiblesse. C’est d’ailleurs la raison qui a poussé le Makhzen à départager les rôles entre ses sujets en demandant à El Othmani, Premier ministre, de se démarquer des propos de Hilale », a poursuivi le journal, qui évoque un double jeu du roi, justifiant que « la politique étrangère au Maroc relève exclusivement du domaine royal et aucun homme politique marocain n’osera transgresser cette règle ».
Rappelons que la tension est très vive entre le Maroc et l’Algérie, notamment après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Alger. Et depuis cette décisions, des piques sont lancées, non seulement par les politiques algériens, mais aussi les médias qui n’hésitent à lancer des cailloux dans le jardin royal. La sortie du chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, regrettant la situation n’ayant pas réussi à apaiser cette tension. perceptible.
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