Les grandes vacances ont commencé et, comme chaque année, les Marocains résidents à l’étranger, communément appelés « zmagris », ont d’ores et déjà commencé leur exode vers leur pays d’origine. Retour aux sources, le temps d’un été…
Les voilà de retour au royaume chérifien. Les Marocains résidents à l’étranger (MRE), communément appelés « zmagris » (émigrés, ndlr) ou « shab l’kharij » (la communauté extérieure, ndlr), font progressivement leur retour au pays pour passer l’été au soleil.
Ils sont nombreux à faire leur retour avant le mois de juillet. Et pour cause, le ramadan (période de jeûne, ndlr) tombe, cette année encore, en plein été. Le 20 juillet, en toute rigueur. Beaucoup comptent donc en profiter avant le fameux mois sacré durant lequel les plages et les clubs resteront déserts. Les amateurs de soleil tombent à pic. Durant toute cette semaine, le royaume est touché par une vague de chaleur avec des températures pouvant aller jusqu’à 58 degrés dans certaines régions.
Casablanca, capitale de la frime
Tout est bon pour se donner en spectacle. Voiture de luxe et fringues chics sont de rigueur. Pour certains Marocains, subjugués par toute cette démesure, la France, et plus généralement l’Europe, restent un eldorado enviable. Pourtant ces « zmagris » qui n’hésitent pas à afficher le moindre signe de richesse, ne vivent pas tous dans les plus beaux quartiers de France et d’ailleurs en Europe.
Casablanca n’est pas en reste. La capitale économique dispose de sa bourgeoisie locale. Les « zmagris », rentrés au pays pour les vacances d’été, ne croisent que très rarement cette jeunesse dorée qui fréquente les bars et les boîtes de nuit les plus sélectes de la ville. Les « filles et fils de… » ont leurs petites habitudes. Quand ils ne passent pas la soirée dans la villa d’un ami, ils se retrouvent dans des lieux très peu fréquentés par les MRE. Il y a peu de chance pour que ces deux mondes se côtoient, car les locaux n’apprécient pas vraiment le comportement des MRE.
« On aime voir nos compatriotes rentrer au Maroc. Par contre, si c’est pour se comporter n’importe comment, autant rester en France. Au moins là-bas, ils n’osent pas faire ce qu’ils font ici », affirme Nora, une jeune qui vit à California, un quartier huppé de la la capitale économique. En effet, certains « zmagris » ne respectent pas le code de la route au Maroc et méprisent les Marocains les plus modestes. « Je sais que certaines personnes de la bourgeoisie marocaine ne sont pas des exemples, mais lorsqu’à notre tour nous voyageons à l’étranger, on se comporte de la même manière que chez nous, explique Nora. On ne s’invente pas une vie. »
Peu importe, lorsque les MRE sont de retour au pays ceux-ci privilégient les sorties à la plage et dans les piscines privées. Le soir, ce sont dans les bars et les discothèques de la corniche qu’ils se retrouvent. Les plus âgés des MRE, eux, passent leur temps à rendre visite aux membres de leur famille restés au pays, faire les marchés ou encore se retrouvent entre amis au café du coin. Quant aux locaux, nombreux sont les Casablancais qui en profiteront pour voyager à l’étranger ou vers le « chamal » (nord du Maroc, ndlr).
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