En réponse aux propos du Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, appelant les travailleuses à quitter leurs emplois pour « illuminer » leurs maisons, les Marocaines iront une nouvelle fois battre le pavé mardi.
Plusieurs associations féministes, réunies au sein de l’Alliance pour l’opérationnalisation de l’article 19 de la Constitution, iront manifester, mardi 24 juin, à Rabat, la capitale du Maroc, afin d’exprimer leur colère contre le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Cette marche, qui intervient 10 jours après une première manifestation, a pour objectif de se lever contre les propos qu’a tenus le Premier ministre lors de son dernier passage à la Chambre des conseillers. Il a appelé les femmes à rester chez elles et à s’occuper de leurs foyers afin que « les maisons restent illuminées ». D’après lui, celles qui ne suivent pas cette règle sont des « lustres qui perdent leurs lumières ».
Plusieurs personnalités figurent parmi les protestataires. C’est le cas notamment de Nouzha Skalli, ex-ministre de la Solidarité et de la Famille, sous le gouvernement El Fassi, qui a dénoncé sur sa page Facebook les propos « scandaleux » de Benkirane. « Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’agit d’une conception rétrograde et moyenâgeuse du rôle des femmes qui viole l’esprit et la lettre de l’article 19 de la Constitution », écrit-elle.
L’Alliance pour l’opérationnalisation de l’article 19 a invité toutes les femmes qui ne pourront pas venir à la marche à arborer un ruban rouge en signe de contestation, rapporte Yabiladi.
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