Une quantité de cocaïne dépassant 1,3 tonne a été saisie par la police judiciaire de Casablanca. Une enquête a été ouverte, jeudi 19 octobre, pour déterminer la provenance et les circuits de trafic de cette drogue.
Des gérants d’unités de distribution de poisson importé ont donné l’alerte. Ceux-ci avaient découvert des quantités d’une poudre blanche éveillant leurs soupçons. Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), il s’agissait de cocaïne dissimulée dans une grande quantité de poissons importée d’Espagne. Des perquisitions effectuées dans plusieurs commerces et dépôts de Casablanca ont permis de mettre la main sur 1,37 tonne de cocaïne.
Le Maroc, pays de transit de la drogue
La DGSN a indiqué que des investigations sont en cours pour démanteler les canaux par lesquels la drogue est entrée au royaume. La Direction générale de la sûreté nationale précise que la drogue provient d’un pays d’Amérique Latine. Il est question pour les autorités marocaines d’identifier les membres de ce réseau criminel international.
Aucune information, pour le moment, sur le pays de trafic d’origine encore moins celui de destination finale. Mais d’ores et déjà, l’appui des Bureaux centraux nationaux relevant de l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) a été mis à profit. Si le Maroc est un pays de transit de la drogue, celle-ci provient assez souvent d’Espagne. Au royaume ibérique, pays de transit aussi, les démantèlements de réseaux criminels sont légion.
Un réseau de Marocains, d’Espagnols et de Belges
En avril dernier, par exemple, les autorités espagnoles avaient opéré une importante saisie. Ce, à la suite d’une étroite collaboration entre la police fédérale belge et son homologue espagnole. L’opération avait permis la saisie de quelque 180 millions d’euros. Cette somme provenait d’un trafic de plusieurs tonnes de cocaïne importées. La drogue était en provenait de pays d’Amérique Latine.
L’enquête avait révélé que ce réseau était constitué de ressortissants marocains, espagnols et belges. Les trafiquants agissaient dans plusieurs pays, notamment en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas, en Amérique du Sud, aux Émirats arabes unis. Europol avait permis l’interpellation de cinq suspects en Belgique et d’un sixième en Espagne.
De la cocaïne dans des entrailles de thon
Un système « professionnel et complexe » mis en place, permettait à ce réseau de blanchir d’importantes sommes d’argent. Les membres de ce réseau auraient également investi dans de luxueux projets immobiliers, dans plusieurs villes en Europe, mais aussi au Maroc. Une traque entamée en 2021 avait permis aux enquêteurs de découvrir le trafic, malgré l’usage, par le gang, d’une ligne de communication sécurisée.
Toujours en avril, les autorités marocaines avaient réussi une opération coup de poing, au port Tanger Med. Celle-ci avait abouti à la saisie d’un conteneur maritime frigorifique en provenance de l’Équateur et à destination de l’Espagne. Une inspection avait permis de saisir des cargaisons de cocaïne soigneusement emballées dans les entrailles de thon.