Maroc : les cybercafés sous haute surveillance morale


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Drapeau du Maroc
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Le gouvernement marocain est en train d’élaborer un projet de loi pour interdire le libre accès aux sites pornos dans les cybercafés. Au nom de la protection de l’enfance et des bonnes moeurs. Epiphénomène, répondent les gérants de ces établissements.

Le ministre marocain Mohamed Bouzoubaa appelle à lutter contre  » certains phénomènes pervers portant atteinte aux bonnes moeurs dans les cybercafés en raison du libre accès aux sites pornographiques « . Kamel, gérant d’un petit cybercafé à Casablanca, prend cette agitation avec philosophie.  » Les autorités veulent calmer les islamistes. Ce regain de puritanisme n’est qu’une surenchère. Il y a des choses plus urgentes à faire. A moins que la véritable raison soit de verrouiller l’information. « .

Sexe, mensonges et Internet

Les autorités marocaines sont conscientes de leurs faibles marges de manoeuvre. Les cybercafés fleurissent au Maroc. De 50 établissements en 1996, leur nombre est passé à plus de 500. Plusieurs d’entre eux proposent des  » nuits blanches  » pour des sommes modiques. Le Cyberspace qui passe pour le meilleur et le plus branché cybercafé de Casablanca offre à ses consommateurs une heure de connexion et une consommation au prix de 5 dirhams

(1 DH = 1,47 F).

 » Je ne comprends rien à ce projet de loi. Parmi notre clientèle, il y a aussi des policiers. Cela ne nous gêne pas. Quant à surveiller tous les internautes pour voir sur quel site ils se connectent, ce n’est pas mon rôle « , affirme un autre gérant agacé par cette publicité.

Les internautes marocains seraient près de 50 000 selon diverses sources locales.

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