Des recommandations formulées par l’Office national des aéroports (ONDA) à l’attention des passagers quittant le Maroc pour se rendre à Charleroi, en Belgique, les invitent à « vérifier l’état de leurs vols de en contactant leurs compagnies aériennes ». Mais pourquoi cette grève ?
Le personnel aéroportuaire de Charleroi est en grève. Un mouvement d’humeur qui perturbe l’aéroport bruxellois. Ce qui impacte les horaires de départs et d’arrivées, notamment les passagers en provenance du Maroc. Ce que les Syndicats entendent dénoncer à travers ce débrayage, ce n’est ni plus ni moins que la saturation de la structure qui ne répondrait plus à la croissance exponentielle du nombre de voyageurs ainsi que le style de management employé qui comme le rappelle la source, est pointé du doigt depuis des lustres.
Des avions se retrouvent cloués au sol
Deuxième en Belgique derrière Bruxelles-Zaventem, l’aéroport de Charleroi endosse un trafic de huit millions de passagers par an, pour desservir un peu plus de 190 destinations à travers le monde, principalement dans le bassin méditerranéen. Tous ses avions se retrouvent cloués au sol, en attendant un dénouement qui pourrait survenir après des concertations entre les Syndicats et la direction. L’aéroport géré par Brussels South Charleroi Airport à travers un communiqué annonce la paraplégie.
« Pour des raisons de sécurité et par manque d’effectifs, tous les vols au départ et à l’arrivé de l’aéroport Charleroi sont annulés ». Pour rappel, un préavis de grève concernant la majeure partie des fonctions opérationnelles (bagages, ravitaillement des avions ainsi que le Check-In) avait déjà été déposé par les Syndicats à la date du 4 septembre dernier.
Un aéroport habitué aux polémiques ?
A en croire la direction de Brussels South Charleroi Airport (BSCA), les actions menées dernièrement ne sont pas abritées par un préavis car « ce dernier est toujours en cours et que, comme le mentionnent les syndicats eux-mêmes, des actions peuvent être menées à l’issue de celui-ci, donc à partir du 19 septembre ».
L’aéroport non exempt de toute polémique en avait déjà suscité en 2023 avec une affaire opposant la compagnie aérienne à bas prix irlandaise, Ryanair, et le personnel. Entre autres, revalorisations salariales et un meilleur respect des horaires de travail étaient les principaux motifs de cette grève qui fut la quatrième de l’année à éclater au sein de l’aéroport.
Affaire à suivre…