Le procès d’Ali Anouzla, initialement prévu ce lundi matin, a été reporté au 18 février 2014.
Alors qu’il devait avoir lieu ce lundi matin, le procès du journaliste indépendant Ali Anouzla, directeur du site Lakome, a été reporté. Le juge d’instruction chargé des affaires de terrorisme, Abdelkader Chentouf, a en effet décidé de le fixer au 18 février 2014.
Le journaliste qui comparaît libre, après avoir été incarcéré, est poursuivi pour « assistance à des criminels ayant commis des actes terroristes », « fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes » et « apologies de crimes terroristes ». Pour rappel, en septembre dernier, le site Lakome a diffusé le lien d’un article d’El Pais dans lequel figurait une vidéo d’AQMI « incitant au terrorisme », selon le procureur du roi du Maroc. Dans cette affaire, Ali Anouzla a déjà passé un mois en détention provisoire.
Colère des manifestants
Une manifestation organisée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a eu lieu ce dimanche à Rabat pour exiger l’annulation de l’action judiciaire contre Ali Anouzla. Plusieurs acteurs associatifs et politiques ont de plus observé ce lundi matin un sit-in auxquels ont notamment pris part Khadija Ryadi, Ahmed Benseddik, Mohamed Laouni, Rida Benotmane…
Les soutiens d’Anouzla reprochent aux autorités de s’acharner contre le journaliste poursuivi par ailleurs pour avoir tenu des déclarations sur le rôle des services secrets marocains, sans compter une autre affaire devant le tribunal de Fès. Ils dénoncent une tentative d’intimidation contre un journaliste indépendant, soucieux de diffuser une information libre.
Des parlementaires marocains avaient demandé que le journaliste soit poursuivi dans le cadre du code de presse et non de la loi antiterrorisme. Ali Anouzla doit attendre la fin de l’instruction pour que le tribune de Salé prenne une décision à ce sujet.