Le plus grand parc éolien d’Afrique, à Tarfaya, au sud-ouest du Maroc, a produit ses premiers kilowatts et sera totalement opérationnel à l’automne.
Avec plus de 130 turbines et une puissance de 300 mégawatts, le parc éolien de Tarfaya, au sud-ouest du Maroc, a produit ses premiers kilowatts. Le plus grand parc éolien du continent africain sera entièrement opérationnel dès l’automne. Il est implanté sur près de 10 000 hectares, à proximité de l’océan Atlantique. Le parc comprend 131 éoliennes de 81 mètres de haut, et permettront de subvenir aux besoins en électricité de plusieurs centaines de milliers d’habitants, affirment les fabricants.
La construction de ce gigantesque parc éolien a pour but de couvrir, d’ici à 2020, 42% des besoins du Maroc à l’aide des énergies renouvelables. Pour y parvenir, 4 000 MW devront provenir de l’éolien et du solaire. Mais pour l’heure, seules « 88 des 131 turbines ont été montées », a indiqué, mardi, Mohammed Sebti, le directeur du pôle énergie de Nareva, société marocaine en charge du projet en joint-venture avec le groupe français GDF-Suez. Parmi elles, « 44 ont été raccordées au réseau (…) et les premiers kilowatts ont été livrés le 3 avril », a-t-il annoncé, lors d’une visite de terrain. D’après Mohammed Sebti, la production du site va monter en puissance et sa « mise en service totale interviendra en octobre, comme prévu », a-t-il ajouté.
Ashegoda détrôné
Le projet Tarfaya a coûté près de 500 millions d’euros. Il est désormais le plus vaste parc éolien d’Afrique, détrônant ainsi la ferme éolienne d’Ashegoda, en Ethiopie, qui compte 84 turbines et produit jusqu’à 400 MW/h, avec ses 120 MW. Par ailleurs, une cinquantaine d’emplois, sur les 700 nécessaires à la construction, seront maintenus en phase d’exploitation.
Il existe un autre parc éolien à Foum el Oued, près de Laâyoune, et d’autres projets pourraient voir le jour, selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Cette institution a mis en place un programme de développement sur une période de 10 ans pour le Sahara occidental. Quelque 13 milliards d’euros, par le biais d’investissements privés, seront nécessaire aux projets du CESE.
Le royaume du Maroc, qui ne possède pas de réserves en hydrocarbures, a lancé en 2013 les travaux d’un premier parc solaire géant dans la région de Ouarzazate, dans le sud.