Depuis 14 ans, l’intronisation de Mohammed VI est célébrée au Maroc le 30 juillet. Alors que certains détracteurs dénoncent les méthodes « humiliantes » et « dégradantes » de la cérémonie, c’est l’occasion pour le Roi de faire le bilan, gracier des détenus et décorer certaines personnalités.
(De notre correspondante au Maroc)
Le Roi du Maroc s’est adressé à la Nation par un discours qui a duré 25 minutes, renouvelant sa confiance au gouvernement Benkirane, alors que plusieurs ministres de l’opposition viennent de démissionner. « Notre gouvernement actuel a trouvé entre ses mains, dans le domaine économique et social, un héritage sain et positif, constitué d’actions constructives et de réalisations tangibles. Nous ne pouvons donc que l’encourager à aller de l’avant, avec autant de volonté et de détermination », a déclaré le souverain.
Après avoir mis en exergue les réalisations accomplies par le Maroc en matière d’infrastructures, le Roi a souligné que le Royaume a également réalisé des progrès palpables et a accru son attractivité pour les investissements étrangers, en dépit d’une situation économique et sociale difficile, partout dans le monde.
La Fête du Trône est aussi l’occasion pour certains détenus de voir leur peine abrogée. Cette année, ce sont 1 044 personnes qui ont été graciées dont 43 pour des raisons humanitaires. Plus de 800 ont bénéficié d’une remise de peine d’emprisonnement et une personne a bénéficié d’une commutation de la peine perpétuelle en peine à temps.
Mohammed VI a fait le choix de la ville de Casablanca cette année, où, pour la première fois, une démonstration d’acrobaties aériennes a été organisée par l’équipe « Marche Verte » des Forces Armées Royales, au-dessus de la corniche de la capitale économique.
Enfin, cette célébration est aussi l’occasion pour le souverain de décorer certaines personnalités de Ouissams royaux, dont le grand rabbin, Rav Shlomo Amar pour le Ouissam Alaoui de classe exceptionnelle, des acteurs économiques, associatifs ou universitaires pour des Ouissams du grand officier ou de troisième classe.