La chaîne publique marocaine 2M et le réalisateur du documentaire « Hercule contre Hermès » ont été condamnés à verser plus de 7 000 euros de dommages et intérêts à la maison Hermès, pour la diffusion du documentaire au Maroc.
Le documentaire « Hercule contre Hermès » a rapporté une dizaine de procès contre son réalisateur Mohamed Ulad-Mohand. Le tribunal de Casablanca a condamné ce lundi le réalisateur et la chaîne publique 2M, qui a diffusé le documentaire, à verser 80 000 dirhams, soit 7100 euros, de dédommagements à Patrick Guerrand-Hermès. D’après l’avocat de l’accusation, le film « porte atteinte à l’honneur et la réputation » de son client. La défense affirme quant à elle que le documentaire « n’attaque nullement » l’intéressé.
Le film retrace le récit de dix années de combat entre une famille paysanne, dont l’un des fils est surnommé « Hercule », et leur voisin, l’héritier de la maison de luxe Hermès. Ce documentaire avait notamment été diffusé sur la chaine franco-allemande Arte. Mais Patrick Guerrand-Hermès, invoquant une atteinte au respect de sa vie privée et à l’image de ses biens, avait obtenu devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris que certaines scènes soient floutées.
Dans le documentaire, on découvre une famille qui refuse de vendre ses terres à Patrick Guerrand-Hermès qui achète parcelle après parcelle des terrains en vue d’un projet immobilier au bord d’une magnifique plage. Une « fiction » selon l’accusation qui affirme que le terrain en question appartient juridiquement à Patrick Guerrand-Hermès « depuis 2002 ».
Mohamed Ulad-Mohand, lui, ne comprend pas l’acharnement judiciaire à son encontre. « Je ne comprends pas ces procès à répétition contre ma personne ou contre ce film. On en est maintenant à une dizaine », a-t-il déploré, selon l’AFP, tout en réfutant avoir tourné un documentaire « partisan ».