Le roi du Maroc Mohammed VI a dit son souhait de voir une « rupture avec l’économie de rente » qui a marqué la gestion du Sahara Occidental durant les 40 dernières années.
C’est depuis Laâyoune que le roi du Maroc Mohammed VI a présenté les grands axes de la nouvelle stratégie de développement du Sahara Occidental, avec à la clé l’annonce de grands projets structurants dans la province. Port Dakhla Atlantique, une ligne ferroviaire Tanger-Lagouira, une voie express aux normes internationales entre Tiznit, Laâyoune et Dakhla, une usine de dessalement de l’eau de mer à Dakhla. De vastes chantiers qui devraient bénéficier aux trois régions de la province : Laâyoune Sakia El-Hamra, Dakhla Oued Eddahab et Guelmim Oued Noun.
Pour Mohammed VI, ces chantiers iront de pair avec la promotion de projets de développement humain en vue d’ « améliorer les conditions de vie des citoyens ». Le roi lance ainsi le plan élaboré en 2014 par le Conseil économique social et environnemental, précisant que sa réussite passe par une « rupture avec l’économie de rente et des privilèges et la défaillance de l’initiative privée, et rupture avec la mentalité de la concentration administrative » ayant marqué la gestion des affaires du Sahara Occidental durant ces quatre dernières décennies.
Mohammed VI préconise « une nouvelle méthodologie » capable de créer « les conditions de mise en chantier d’une étape nouvelle dans le processus de consolidation de l’intégrité territoriale et d’intégration totales de nos provinces du Sud au sein de la mère patrie ».
Invitant le gouvernement « à réfléchir à la mise en place dans les provinces du Sud d’un hub de transport aérien desservant l’Afrique », le roi Mohammed VI entend ces réformes « comme un pilier d’appui pour l’insertion définitive de ces provinces dans la patrie unifiée, et pour le renforcement du rayonnement du Sahara, comme centre économique et comme trait d’union entre le Maroc et son prolongement africain ».