Des factions en conflit en Libye ont signé, ce dimanche, sous l’égide des Nations Unies, un accord initial sur la fin des combats et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Vers un retour de la paix en Libye ? Tous les espoirs sont permis dans la mesure où des factions qui se disputent le pouvoir dans ce pays d’Afrique du Nord ont signé, ce dimanche 12 juillet 2015, sous l’égide des Nations Unies, un accord initial sur la fin des combats et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Lors de la cérémonie de signature à laquelle participaient des diplomates arabes et occidentaux, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a indiqué que « cet accord apportera une étape importante sur la route de la paix en Libye ».
Seulement, si la Chambre des représentants et les délégués du Parlement élu et reconnu par la communauté internationale ont signé l’accord, un des acteurs-clés du conflit qui mine la Libye, notamment le Congrès général national (CGN), parlement basé à Tripoli, s’est abstenu d’apposer sa signature. Le CGN a catégoriquement refusé de participer aux discussions qui se tiennent à Skhirat, au Maroc.
Justifiant le refus de sa formation de signer , Mouafak Haouas, qui représente le CGN au Maroc, a confié à Reuters, que « nous sommes toujours dans le dialogue, mais nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cette précipitation à signer avant l’accord de toutes les parties ». Quoique des représentants de municipalités à Tripoli et de la ville de Misrata, alliée à Aube de la Libye, ont cependant signé l’accord.
Afin de convaincre les parties à signer, l’ONU a proposé la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale pour une durée d’un an, dirigé par un Premier ministre assisté de deux adjoints. Quant au pouvoir législatif, il serait attribué à la Chambre des représentants, le Parlement élu et reconnu par la communauté internationale. Sauf que le CGN n’est pas d’accord pour cette forme de partage des pouvoirs.
Toutefois, les médiateurs qui ont confié à Reuters que « seuls quatre délégués n’ont pas signé », ont clairement indiqué qu’aucune porte n’est pas fermées, surtout celle des négociations.