Au Maroc, un imam, qui violait les fidèles, a été condamné par la Cour d’appel d’Oujda, pour charlatanisme, adultère et chantage.
La Cour d’appel d’Oujda, au Maroc, a vidé l’affaire du raqi (imam) de Berkane, poursuivi en 2019 pour charlatanisme, adultère et chantage. Maintenant l’ensemble des chefs d’accusation retenus contre lui, le juge a confirmé le jugement rendu en première instance, condamnant le mis en cause à 10 ans de prison ferme.
Selon Bladi qui a donné l’information, l’affaire avait éclaté, en décembre 2018, suite à une perquisition du domicile de l’imam par la police marocaine. Les limiers, n’en croyaient pas leurs yeux. Une découverte des plus étranges pour un soi-disant « homme de Dieu » : des vidéos à caractère sexuel.
Ces vidéos obscènes, réalisées sur les victimes, preuves de ses nombreux abus, avaient été découverts dans l’ordinateur du raqi. Pire, les vidéos de l’imam avaient ensuite été publiées sur des sites pour adultes, poursuit le journal, qui évoque un « violeur en série », la quarantaine, qui se faisait passer pour un imam expert en « Roqia Charia » (exorcisme).
Le mode opératoire : l’imam invitait ses victimes à venir se faire exorciser chez lui, avant de les forcer à avoir des rapports sexuels. Mis aux arrêts, l’imam a été enfoncé par une de ses « patientes », qui avait témoigné contre lui, à visage découvert. Cette affaire n’est toutefois pas un fait isolé.
En effet, en juin dernier, les éléments de la police de Fkih Ben Saleh ont procédé à l’interpellation d’un imam et de son assistante qui recevaient des clients dans un appartement loué. Les deux mis en cause avaient été arrêtés suite à une dénonciation.
L’information, qui avait été rapportée par Assabah, précisait que lors de l’interpellation du charlatan âgé de 36 ans et de son assistante de 31 ans, 19 femmes se trouvaient dans l’appartement. Certaines femmes se rendaient chez le charlatan pour se faire soigner de certaines maladies tandis que d’autres espèrent régler des problèmes d’argent ou de couple.
Présentés au parquet général près le tribunal de première instance de Fkih Ben Saleh, ils ont été poursuivis pour violation des règles de confinement et de rassemblement non autorisé, exercice d’une activité non légalisée, et placés en détention.