La chanteuse américaine Jennifer Lopez fait objet d’une plainte au Maroc pour « outrage public à la pudeur » à cause d’un concert jugé indécent.
Apparemment, la prestation de Jennifer Lopez n’a pas plu aux Marocains. La chanteuse avait ouvert le festival Mawazine qui se tenait du 29 mai au 6 juin à Rabat. Son concert, jugé provocateur et indécent, a été contesté par les Marocains. La chanteuse n’est pas passée inaperçue ; elle avait enflammé la scène avec des tenues sexy, des chorégraphies et postures jugées suggestives et provocantes.
Sa performance a été sévèrement jugée et une plainte a été déposée contre la star pour « outrage public à la pudeur » en ayant « dansé et chanté des chansons d’une bassesse et d’un mauvais goût indéniables, avec des gestes et des attitudes suggestives attentatoires à la pudeur et aux bonnes mœurs […] en présence d’un public majoritairement composé de mineurs et de mineures ».
Vendredi dernier, près de 150 manifestants du mouvement de jeunesse du PJD (Parti islamiste justice et développement) ont manifesté devant le parlement marocain à Rabat pour protester contre la diffusion par la chaîne télévisée 2M du concert.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, issu du Parti islamiste Justice et Développement (PJD), avait vivement dénoncé la diffusion du concert de la star du R’n’B sur la chaîne publique 2M. « Ce qui a été diffusé est inadmissible et va à l’encontre de la loi de l’audiovisuel », a écrit Mustapha Khalfi sur son compte Twitter.
Secoué par une série de controverses sur les mœurs ; polémique autour d’un film sur la prostitution, action Femen contre la pénalisation de l’homosexualité, arrestation de deux Marocains suite à un baiser en plein public, critiques du concert brûlant de Jennifer Lopez : le Maroc est aujourd’hui déchiré entre conservatisme et ouverture sur l’Occident.