Le roi Mohammed VI s’est opposé à l’idée de voir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, effectuer un voyage au Maroc, à l’occasion de la visite du Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo.
Avant le voyage de Mike Pompeo au Maroc, la presse israélienne avait annoncé que Jérusalem espérait une avancée diplomatique incluant une normalisation des liens avec Rabat dans les prochains jours. En rencontrant Mike Pompeo au Portugal, mercredi dernier, Benjamin Netanyahu espérait réaliser une « véritable réussite diplomatique ». Seulement, lorsque Mike Pompeo a évoqué l’idée d’une descente de Netanyahu au Maroc, Rabat a catégoriquement refusé et même décliné de discuter de la question de la normalisation.
Par ailleurs, c’est cette rencontre de Lisbonne qui aurait pesé sur le séjour de l’Américain au royaume. Il a été indiqué dans son planning que Pompeo devait avoir un entretien avec le roi du Maroc. N’ayant pas apprécié le fait que le chef de la diplomatie américaine ait prolongé son séjour au Portugal pour rencontrer Benjamin Netanyahu, Mohammed VI est passé à autre chose, laissant le soin à son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’occuper du séjour de l’Américain.
Finalement, les négociations entre l’émissaire de Donald Trump et le roi Mohammed VI en vue d’une normalisation n’ont pas eu lieu. Israël et le Maroc n’ont pas de relations diplomatiques officielles. Au Maroc, Pompeo a discuté des efforts pour isoler l’Iran sur la scène internationale, ont déclaré des officiels.
Si Mike Pompeo a indiqué que « nous avons une super relation entre nos deux pays. Nous protégeons nos citoyens dans nos deux pays », Nasser Bourita, pour sa part, a, dans un communiqué, déclaré avoir rencontré Pompeo pour discuter de la menace posée par les tentatives de l’Iran d’élargir son influence régionale, mais aussi des conflits en Libye et de l’agitation dans la région du Sahel.