Moulay El Hassan, prince héritier du Maroc, aura-t-il le courage de prendre le taureau par les cornes et imposer les réformes qui s’imposent au royaume, une fois au pouvoir ?
Le Maroc est au centre de toutes les attentions, depuis un moment. La raison : une cascade d’évènements qui n’honorent pas la famille royale dont le patriarche, aujourd’hui, n’est autre que le roi Mohammed VI, qui pourrait céder son fauteuil à son fils par ailleurs héritier, dans un avenir proche. Moulay El Hassan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, osera-t-il entreprendre les réformes nécessaires pour redorer le blason du royaume terni par une cascade d’évènements ? Entre autres gros chantiers, Moulay El Hassan est attendu pour résoudre certains problèmes auxquels font face Marocaines et Marocains, sans oser le dire, de peur de franchir cette fameuse ligne rouge, qui punit quasiment TOUT ce qui est revendication.
Zéro bébé jeté dans les poubelles marocaines
C’est l’un des plus pressants chantiers dont devra s’occuper le futur roi du Maroc. Il y a quelque temps, un journal espagnol mettait au goût du jour, une réalité vécue au Maroc, sans que personne ne s’alarme. En moyenne, 25 bébés sont jetés, chaque jour, dans les poubelles du royaume, sans que cela n’émeuve personne. Du moins aucune autorité marocaine. Même pas la plus haute autorité de ce pays d’Afrique du Nord, le palais de Rabat notamment. Ces infanticides n’étant que la conséquence d’une législation sévère, qui débouche sur un drame social. Au Maroc, en effet, le sexe avant mariage étant proscrit, de même que l’avortement. Quelle peut bien être la conséquence ? La réponse coule de source.
Lalla Salma : le peuple marocain entre inquiétudes et craintes
L’histoire retiendra qu’au Maroc, pour la première fois, au cours du magistère du 23ème roi de la dynastie alaouite, un mariage a volé en éclats. Il ne s’agit pas du divorce qui heurte l’opinion, mais le traitement de cette affaire. Un divorce aux relents de disparition, sans que le palais royal ne se prononce sur la question. Une opacité totale imposée par Mohammed VI et sa cour royale sur la question qui inquiète plus d’une Marocaine, plus d’un Marocain. Là encore, intervient la fameuse ligne rouge à ne pas franchir de crainte d’être poursuivi par une justice prétendue aux ordres de Mohammed VI. Le peuple aimerait tant savoir ce qui est arrivé à sa princesse. Hélas, le roi refuse toute communication, creusant le fossé entre lui et son peuple. De même, une princesse contrainte à disparaître par ses belles-sœurs, Marocaines et Marocains aimeraient que cela cesse au royaume. Et Moulay El Hassan est attendu pour corriger ces impairs.
Affaire Lalla Soukaina et la Cartier, un cas d’école
Les derniers événements en date qui ont secoué le Maroc, en rapport avec l’athlétisme mondial, devraient servir de cas d’école au futur roi du Maroc, Moulay El Hassan, qui ne devrait point se sentir honoré par les révélations fracassantes qui ont frappé le palais royal. Il s’agit de la fameuse Cartier, acquisition faite grâce à de l’argent supposé sale, en lien avec une affaire de corruption ayant frappé l’athlétisme mondiale, au moment où l’IAAF était pilotée par le Sénégalais Lamine Diack, aujourd’hui poursuivi par la justice française. Au milieu de cette affaire, le fils de l’accusé, Papa Massata Diack notamment, qui aurait perçu des sommes colossales en guise d’émoluments, et qui, en sillonnant les boutiques de luxe d’Europe, aurait acquis une Cartier qui aurait été localisée au bras d’une nièce du roi qui pourrait être Lalla Soukaina. Un cadeau, si c’en est un, qui aura terni l’image du palais de Rabat. A son accession au pouvoir, Moulay El Hassan, osera-t-il exiger à tous les membres de la famille royale de se suffire de ce qu’ils ont ? Surtout que les membres de la famille royale sont supposés ne pas vivre une certaine dèche au point de manger à tous les râteliers.
Un magistère de Moulay El Hassan dont les Marocaines et les Marocains attendront beaucoup. Un rapprochement entre le peuple et la famille royale surtout. En un mot, un changement de paradigme.
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