Une fusillade a éclaté dans le quartier Dar el-Tounsi à Tanger, faisant plusieurs blessés. Cet incident violent, probablement lié au trafic de drogue, met en lumière la persistance des activités criminelles dans la ville portuaire marocaine. Ainsi, malgré les efforts des autorités, Tanger reste une plaque tournante du trafic de drogue.
La fusillade qui a secoué le quartier Dar el-Tounsi ce dimanche à Tanger est un rappel brutal de la violence qui accompagne le trafic de drogue dans cette ville portuaire du nord du Maroc. Selon les premières informations, plusieurs personnes ont été blessées dans ce qui semble être un règlement de comptes entre groupes rivaux.
Cet incident s’inscrit dans une longue histoire de trafic de drogue à Tanger. La ville, située à la pointe nord-ouest du pays, est depuis longtemps un point de passage privilégié pour le haschisch produit dans les montagnes du Rif vers l’Europe. Sa position géographique stratégique en fait un carrefour incontournable pour les trafiquants.
L’emprise des cartels et la violence croissante
Ces dernières années, le trafic à Tanger vient des cartels marocains en lien étroit avec la « Mocro Maffia » installée aux Pays-Bas. Cette collaboration a permis aux cartels d’étendre leur emprise sur le marché européen de la drogue, renforçant leur pouvoir et leurs moyens.
La fusillade de Dar el-Tounsi n’est que le dernier exemple en date de la violence croissante liée au trafic. Les règlements de comptes entre cartels rivaux sont devenus fréquents, se déroulant en pleine rue au mépris de la sécurité des habitants. Cette escalade de la violence témoigne de l’intensité de la concurrence entre les différents groupes criminels pour le contrôle du lucratif trafic de drogue.
Les défis de la lutte contre le trafic
Face à cette situation, les autorités marocaines mènent une lutte acharnée. Des saisies importantes et des arrestations sont régulièrement effectuées, mais la complexité des réseaux et la corruption entravent considérablement leurs efforts. La persistance d’incidents violents comme celui de Dar el-Tounsi montre les limites de l’approche actuelle.
Au-delà de la violence, le trafic de drogue a un impact social et économique considérable sur Tanger. Il alimente la criminalité et la corruption, tout en entravant le développement économique de la ville. De nombreux jeunes, attirés par l’argent facile, se retrouvent piégés dans un engrenage criminel dont il est difficile de s’extirper.
La culture du haschich au Maroc : une tradition ancestrale devenue problème national
Le Maroc est depuis longtemps l’un des plus grands producteurs mondiaux de haschich. La culture du cannabis se concentre dans la région montagneuse du Rif, au nord du pays. Cette pratique, qui remonte à plusieurs siècles, fait partie intégrante de l’économie locale et de la culture de la région. Historiquement, le cannabis était utilisé à des fins médicinales et dans certaines pratiques religieuses avant de devenir une culture de rente.
Aujourd’hui, les estimations suggèrent que plusieurs centaines de milliers de Marocains dépendent directement ou indirectement de cette économie illicite. Cette réalité pose un dilemme complexe aux autorités marocaines. Nécessité de lutter contre le trafic de drogue et en parallèle ne pas priver une partie de sa population de ses moyens de subsistance. Sans même parler des personnalités influentes qui gèrent le trafic et gagnent ainsi des sommes considérables.
Face à cette situation, le gouvernement marocain développe une industrie légale de production du cannabis à des fins médicales et industrielles. Avec l’espor de réguler le secteur et de proposer des alternatives économiques viables aux cultivateurs.