La Cour d’appel de Paris a jugé irrecevable une plainte en diffamation du Maroc contre l’ancien champion du monde de kick-boxing, Zakaria Moumni. Ce dernier avait par ailleurs porté plainte en France pour torture contre le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi.
Cette affaire avait atterri sur une brouille diplomatique entre Paris et Rabat. Ce mercredi 24 janvier 2018, la France a jugé irrecevable une plainte en diffamation du Maroc contre Zakaria Moumni, un ancien champion du monde de kick-boxing, médaille d’or du championnat mondial amateur de la discipline, en 1999.
A l’origine de cette affaire, une plainte déposée en France par l’athlète, pour torture, contre le patron du contre-espionnage marocain. Zakaria Moumni avait raconté avoir cherché à plusieurs reprises à rencontrer le roi du Maroc pour dénoncer la « corruption » au sein de sa fédération. Ce qui, selon ses accusations, lui avait valu d’être enlevé puis torturé au centre de détention de Témara, où il avait dit avoir reconnu Abdellatif Hammouchi.
Rabat reproche à Zakaria Moumni des propos tenus en marge de la marche du 11 janvier 2015, après les attentats de Paris. L’ancien champion de kick-boxing avait confié à la télé française avoir été enlevé, séquestré et torturé au Maroc. Mieux, il pointait du doigt le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi. Par la suite, d’autres plaintes contre celui qui coiffe le FBI marocain seront déposées sur la table du juge français. Ce qui avait abouti à une grave crise diplomatique, entre Rabat et paris.
Le pic avait en effet été atteint lorsque des policiers français s’étaient rendus à la résidence de l’ambassadeur du Maroc pour notifier à Abdellatif Hammouchi une convocation d’un juge. Il faut souligner que la justice française a été saisie de plusieurs plaintes mettant en cause Abdellatif Hammouchi, le patron du contre-espionnage marocain (DGST). De même, plusieurs plaintes provenant des autorités marocaines, notamment pour dénonciations calomnieuses, et autres diffamations ont été déposées sur la table du juge français.