Maroc et Algérie continuent de créer des obstacles à leur développement


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Si l’Algérie et le Maroc avaient honoré leurs accord de 1989 pour former l’union économique avec la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, ils seraient parmi les grandes grandes économies du Moyen-Orient. Leurs pauvres régions frontalières seraient aujourd’hui un carrefour en plein essor et la Banque mondiale estime que leurs deux économies auraient pu chacune doubler de taille. Mais les deux frères ennemis du Maghreb ont fait le choix de mettre des barrières entre eux, limitant ainsi leur progression.

Le PIB de l’Algérie n’a augmenté que de 33% et 37% par le Maroc, loin des prévisions de la Banque Mondiale car les gouvernements des deux pays ont décidé de renforcer les barricades explique The Economist. Leurs zones frontières restent une des parties de l’Afrique les plus fermées et est donc séparée du reste du continent. Alors que les pays sub-sahariens ont mis en place des monnaies communes et des zones commerciales, l’Algérie s’enfonce et le Maroc tente de se moderniser dans la douleur.

L’exemple le plus criant reste sans doute les autoroutes est-ouest que chaque pays à construit et qui s’arrêtent des deux cotés à quelques kilomètres de leur frontière commune explique The Economist.

Pourtant les deux pays partagent une histoire commune, une cuisine, une architecture, et même des plages, une religion, l’Islam, et des langues, l’arabe dialectal, le berbère et le français. Mais en 1957, en pleine période coloniales, les généraux français coloniales ont érigé une barrière électrifiée, la ligne Morice le long de la frontière pour empêcher les trafiquants d’armes et la guérillas, basés au Maroc nouvellement indépendant, de passer en Algérie. Depuis finalement rien n’a vraiment changé alors que leurs perspectives devraient être claires. Les deux pays ont largement évité les bouleversements du printemps arabe. Ils sont presque sunnites de façon homogène, sans clivages sectaires de la région. Ils ont l’avantage de la main-d’œuvre pas cher, et l’Europe offrent un pont vers l’Afrique.

Sans parler des réserves de pétrole et de gaz coté algérien, le pays a longtemps été en avance sur son rival, profitant du conservatisme d’Hassan II. Pourtant, le Maroc rattrape rapidement son retard, grâce à sa plus grande ouverture économique avec Mohammed VI. Le royaume se classe 68e sur la mesure de la Banque mondiale pour la facilité de faire des affaires-88 places au-dessus de l’Algérie. L’exportation des marchandises en provenance d’Algérie prend six fois plus longtemps que du Maroc, et coûte près de quatre fois plus explique The Economist. Mais au final ce sont bien les deux pays qui pâtissent de leur manque de coopération.

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