Au Maroc, une enquête a été ouverte après le suicide d’une adolescente victime d’un viol collectif. La jeune fille s’est donné la mort après la libération de ses agresseurs.
Rebondissement dans l’affaire du suicide d’une adolescente au Maroc. En effet, une enquête a été ouverte par la justice de ce pays d’Afrique du Nord après le suicide d’une adolescente victime d’un viol collectif. Selon une association de Défense des droits humains, la jeune fille s’est donné la mort après avoir reçu des menaces de ses agresseurs.
C’est le vendredi 5 août 2015 que la justice marocaine a ouvert une enquête sur le suicide d’une mineure victime d’un viol collectif qui avait été menacée par ses agresseurs présumés après leur libération. Omar Arbib de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Marrakech a confié que « la police a arrêté six des huit violeurs, à la suite de la mort de la jeune fille (…) qui s’est immolée par le feu après que ses agresseurs l’ont fait chanter avec des vidéos tournées pendant le viol ».
L’agression, qui ont eu lieu à Ben Guerir, date de fin 2015 quand huit jeunes hommes ont enlevé l’adolescente alors âgée de 16 ans, avant de la conduire hors de la ville et de la violer à tour de rôle. A la suite du viol, sept d’entre eux avaient été arrêtés. Quant au huitième, il a été alpagué quelques mois plus tard. Les agresseurs ont été déférés au parquet pour les besoins de l’enquête. Avant l’ouverture de leur procès, les prévenus ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Après leur libération, les agresseurs auraient menacé la jeune fille de publier les images du viol prises avec leurs téléphones portables si elle n’abandonnait pas les poursuites. Ce qui aurait poussé la jeune fille à s’immoler, vendredi dernier. La fille, brûlée au troisième degré, est morte le lendemain dans un hôpital de Marrakech.