La violence des feux de forêts ne faiblit toujours pas au Maroc où deux femmes ont perdu la vie après avoir été asphyxiées par les importantes quantités de dioxyde de carbone générées par ces foyers d’incendie. Ce qui porte à quatre le nombre de décès liés aux feux de forêt qui ravagent le Nord du Maroc.
La province de Larache, située au Nord du Maroc, est en proie à de violents incendies depuis quelques jours. Les forêts prennent feu et les flammes se propagent de façon dangereuse, menaçant la vie des populations certes, mais aussi celles des soldats du feu, des éléments des forces armées royales venus en appoint et des bénévoles venus prêter mains forte aux équipes de secours. En 24 heures, ce sont trois décès dus à ces feux de forêts qui ont été enregistrés, à Larache et Taounate.
Ce mardi, deux femmes ont péri par asphyxie à Larache et hier un volontaire qui combattait les flammes en appui aux équipes d’intervention, à Taounate, a perdu la vie. S’agissant des femmes décédées, les autorités locales précisent qu’elles font partie des personnes qui ont décliné les multiples alertes des autorités locales les incitant à «évacuer les habitations menacées par les feux». Le premier décès suite à ces incendies avait déjà été enregistré à Larache où un homme avait été retrouvé calciné dans la forêt.
Outre les pertes en vies humaines, c’est à une véritable catastrophe naturelle que le royaume du Maroc fait face depuis quelques jours. En effet, plus de 10 500 hectares, principalement de massifs forestiers, ont été ravagés par les flammes, notamment à Larache, Ouezzane, Tétouan, Chefchaouen, Taza et Al Hoceima. Sans compter que plus d’un milliers de familles ont été évacuées «par précaution». Aidées de quatre Canadairs, les équipes d’intervention tentent de circonscrire les feux.
Compte tenu de la fréquence des feux de forêt et de la reprise de nouveaux foyers déjà éteints, les autorités marocaines ont ouvert une enquête pour tenter de mieux comprendre l’origine de cette catastrophe. Ce qui pourrait aider à anticiper sur leur déclenchement. La piste criminelle n’étant pas écartée.
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