Le chef du gouvernement marocain, Saad-Eddine El Othmani, a vu sa formation politique, le Parti Justice et Développement (PJD), emportée dans une déroute sans précédent, lors de ces dernières élections législatives, qu’il est légitime de faire un rapprochement entre cette débâcle et l’allergie affichée par cette formation politique face à Israël.
El Othmani a-t-il été sanctionné pour ses positions hostiles au régime israélien ? C’est l’interprétation qui pourrait être faite de la surprenante grosse déroute de sa formation politique, le Parti Justice et Développement (PJD), lors de ces dernières Législatives tenues mercredi. Le PJD, qui détenait 125 sièges à la chambre des représentants, n’en a remporté que 12. Notons que le taux de participation à ce scrutin, initialement de 50,18%, a légèrement été revu à la hausse, pour être désormais fixé à 50,35%.
Une véritable déroute qui a poussé le PJD à annoncer, ce jeudi 9 septembre 2021, la démission de son secrétaire général, Saad-Eddine El Othmani et de l’ensemble des membres de son bureau politique. « Le parti estime que les résultats obtenus ne reflètent pas la réalité de la carte politique de notre pays, ni la position du parti sur la scène politique, ses résultats dans la gestion des affaires locales et gouvernementales, et la large réponse des citoyens au parti pendant la campagne électorale », indique le PJD.
C’est le Rassemblement National des Indépendants (RNI), du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, arrive en tête avec 97 sièges, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est 2ème place avec 82 sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (78 sièges), de l’Union Socialiste des Forces Populaires (35 sièges), du Mouvement Populaire (26 sièges), du Parti du Progrès et du Socialisme (20 sièges), de l’Union Constitutionnelle (18 sièges) et du Parti de la Justice et du Développement (12 sièges). Les autres formations politiques se partagent 12 sièges.
En arrivant huitième de ce scrutin après dix ans passés au pouvoir, le PJD dirigé par le Premier ministre Saad-Eddine El Othmani a vécu une véritable déroute, suffisant pour convoquer une Assemblée générale le 18 septembre prochain dans le but d’évaluer globalement les résultats électoraux et de prendre les décisions appropriées. Pour certains observateurs, cette déroute du PJD pourrait s’expliquer par les positions hostiles du Premier ministre marocain et de son parti vis-à-vis de l’Etat hébreu. Ils avaient même boycotté la visite du chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid.
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