Une organisation non gouvernementale de séropositifs est née au Maroc samedi, à l’occasion de la Journée internationale contre le sida. Annahar s’est notamment fixé comme objectif d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le sida, qui concerne au moins 18 400 Marocains.
Une Organisation non-gouvernementale regroupant quelque deux cents séropositifs a été créée samedi au Maroc, à l’occasion de la Journée internationale contre le SIDA, a-t-on appris dimanche à Rabat.
L’association « Annahar » (le jour) ambitionne essentiellement de sensibiliser les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé, afin qu’ils accordent plus d’intérêt aux séropositifs au Maroc. Le pays a dénombré 2 400 cas de sida en 2007 et entre 16 000 et 20 000 porteurs du virus.
L’organisation compte également oeuvrer pour que la couverture sociale et médicale soit étendue aux séropositifs et aux malades du sida et pour qu’un combat soit mené contre les maladies sexuellement transmissibles (MST).
Au Maroc, où il existe actuellement une tendance à l’accroissement du nombre d’infection au VIH, le mode de transmission dominant reste dans plus de 70% des cas, la voie hétérosexuelle, alors que les femmes sont de plus en plus touchées pour des raisons biologiques, socio-économiques et juridiques.
L’ignorance, la non-utilisation de préservatifs et bien d’autres facteurs sont à l’origine de l’évolution de cette pandémie au Maroc, dont le traitement coûte près de 80 euros par mois, indiquent des sources sanitaires.
Quant au nombre de personnes sous traitement au Maroc, il est estimé à quelque 700 patients, qui sont pris en charge par les organismes des mutuelles pour ceux ayant une couverture médicale et par le ministère de la Santé pour ceux qui n’en bénéficient pas.