Amnesty International pointe un doigt accusateur sur le Maroc. Il est reproché au royaume d’avoir abandonné plusieurs milliers de migrants subsahariens dans des zones isolées frontalières avec l’Algérie.
Le royaume du Maroc est sur la sellette. Dans un rapport rendu public ce vendredi 7 septembre 2018, Amnesty International indique que quelque 5 000 personnes ont été arrêtées depuis le mois de juillet 2018. Ces migrants, précise Amnesty, ont été entassés dans des bus et abandonnés dans des zones isolées proches de la frontière avec l’Algérie.
Estimant que « les autorités marocaines doivent immédiatement mettre fin à ces arrestations discriminatoires et défendre les engagements positifs pris ces cinq dernières années concernant le respect des droits des migrants », Amnesty International accuse que « le gouvernement multiplie les raids dans le nord du pays ».
Amnesty International a par ailleurs précisé que « depuis fin juillet, la police marocaine, ainsi que la gendarmerie royale et les forces auxiliaires, procèdent à des raids majeurs dans les quartiers de plusieurs villes où vivent les réfugiés et les migrants, d’une intensité particulière dans les provinces du nord du pays de Tanger, Nador et Tétouan, qui bordent la frontière espagnole ».