Six mois après la mort du pêcheur Mohcine Fikri dans la ville d’Al-Hoceima, située au nord du Maroc, les populations ne décolèrent toujours pas.
La colère enfle toujours, six mois après la mort du pêcheur Mohcine Fikri dans la ville d’Al-Hoceima, située dans le Rif au nord du Maroc. Le pêcheur est mort broyé dans une benne à ordures.
Les manifestations se poursuivent et la colère des Rifains ne faiblit pas. Selon les sites marocains, cette mort a ravivé les ressentiments d’une population qui se sent marginalisée par les gouvernements qui se sont succédés, depuis 1958. Courrier International souligne que mercredi 26 avril 2017, la marche de protestation à Midar a pris les contours de revendications séparatistes et ethniques.
Sur les réseaux sociaux, indique le site qui reprend Maghreb émergent, des appels au soulèvement et à l’indépendance du Rif ont vu le jour. Les tentatives du gouverneur de la région, Mohamed Yacoubi, mandaté par le ministère de l’Intérieur pour apaiser les esprits n’ont servi qu’à « attiser davantage la colère des Rifains, qui ont réclamé de meilleures conditions de vie, la fin de la marginalisation, l’emploi et des réformes économiques urgentes ».
Le 26 avril 2017, trois membres de la Direction de la pêche maritime, deux agents d’autorité, ainsi que deux employés de la société Pizzorno, chargée du traitement et de l’enlèvement des ordures, et quatre autres personnes poursuivis dans cette affaire ont comparu devant le juge, rapporte Tel Quel. parmi ces 11 personnes, sept ont écopé de peines allant de cinq à huit mois de prison ferme et d’amendes allant jusqu’à 3 000 euros.
