Au Maroc, la chambre criminelle de Casablanca a condamné à 12 ans de prison ferme le journaliste et directeur du journal privé Akhbar al-Youm, Taoufik Bouachrine.
Le journaliste et directeur du journal privé Akhbar al-Youm, Taoufik Bouachrine, a été condamné à 12 ans de prison ferme par la chambre criminelle de Casablanca. Verdict livré dans la nuit de vendredi à ce samedi 10 novembre2018. Sur la base de témoignages à charge et d’une cinquantaine de vidéos saisies, le journaliste a été reconnu coupable de « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles » et de « viol et tentative de viol ».
La défense, qui annonce faire appel de cette décision, dénonce un procès purement politique. Lequel procès a été très suivi, car impliquant l’un des patrons de presse les plus influents du Maroc, connu pour ses billets critiques envers des personnalités marocaines. Il aura fallu huit mois d’audience, de multiples rebondissements, des déclarations contradictoires.
Le décryptage et le suivi du procès ont été très difficiles compte tenu du huis clos décidé par le juge, tenant la presse à l’écart. Selon RFI, tantôt des fuites dans la presse jugeaient abjectes et perverses les vidéos à charge projetées au tribunal, tantôt d’autres fuites, favorables cette fois-ci à la défense, parlaient de montages vidéos grossiers ne permettant pas de confirmer l’identité du journaliste.
Le verdict est donc tombé ce samedi 10 novembre 2018, le journaliste Taoufik Bouachrine, a été condamné à 12 ans de prison ferme.