« Espionnage, lobbying, infiltration, people, cannabis et immigration : Comment le Maroc nous tient ? ». C’est le titre qui barre la Une de l’hebdomadaire français Marianne. Le magazine raconte que le royaume chérifien bénéficie d’un « traitement de faveur » de la part de l’Hexagone. Ce qui, précise-t-on, n’empêche pas Rabat d’étendre son influence en France.
« L’indignation suscitée l’été 2021 par les révélations de ces pratiques s’est comme dissipée. Qui s’en inquiète depuis ? », se demande le journal français, faisant allusion à l’affaire Pegasus. Un scandale dans lequel les autorités marocaines sont accusées d’avoir espionné plusieurs officiels français. Y compris le Président Emmanuel Macron ? En tout cas, cette affaire a fait grand bruit, même si Rabat a toujours nié son implication.
Dans ce numéro (16 au 22 février 2023), Marianne a aussi évoqué le scandale au sein du Parlement européen. Le royaume est accusé d’avoir corrompu des élus pour faire voter à Bruxelles des lois en sa faveur. Selon le média, « près d’une vingtaine d’eurodéputés, peut-être même plus, quand l’écheveau de cette affaire sera enfin démêlé », auraient été corrompus par Rabat.
Marianne : « Rabat peine à trouver de nouveaux relais d’influence »
Sauf que le Maroc, « l’une des portes d’entrée de l’immigration vers l’Europe », est « intouchable », écrit Marianne. Le journal précise l’enjeu des relations entre le royaume et l’Union Européenne : « inciter Rabat à ne pas laisser libre cours aux passages vers l’Europe ». Le royaume gère la question de l’immigration vers l’Europe. Le Maroc, « parce que c’est l’une des portes d’entrée de la drogue vers l’Europe », tiendrait donc la France.
Citant l’ONU, le média rappelle que le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis. Toutefois précise Marianne, Rabat, dont « les anciens canaux ne fonctionnent plus… peine à trouver de nouveaux relais d’influence ». L’hebdomadaire cite la récente affaire du Présentateur de BFMTV, Rachid M’Barki. Le journaliste franco-marocain a nuitamment diffusé des sujets non validés et « orientés ». Ce qui lui a d’ailleurs valu une suspension.