La fine silhouette de Mariam Thiam a convaincu le jury du concours top model de la septième édition du Festival international de la mode africaine (Fima) qui s’est tenu vendredi. A 22 ans, la jeune femme franchit une étape majeure dans une carrière à la fois redoutée et souhaitée.
La lauréate du concours de mannequinat organisé vendredi dans le cadre du Festival international de la mode africaine (Fima) s’appelle Mariam Thiam. Elle vient du Pays des hommes intègres et mesure 1,84 m pour 57 kg. Cette victoire s’apparente à une petite consécration pour celle qui s’est engagée dans le mannequinat à reculons. « Par peur », affirme la jeune femme de 22 ans.
Sa participation à ce concours relève d’ailleurs du hasard. « Je n’ai pas choisi de faire le concours. C’est Alphadi (le fondateur du Fima, ndlr) qui m’a directement inscrite en faisant le casting du Fima au Burkina Faso (des mannequins sont choisis dans différents pays africains pour participer au Fima, ndlr). Je ne savais pas que je devais y participer, c’est sur place que l’on me l’a dit », ajoute-t-elle.
Les hésitations de mademoiselle Thiam
Une lente entrée en matière pour une jeune fille qui pense pourtant être mannequin depuis son enfance. « Quand je voyais les filles défiler à la télé, je les imitais. Mais je n’avais pas le courage d’aller m’inscrire dans une agence de mannequinat.» Jusqu’au casting pour le défilé du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougo (Fespaco) auquel l’emmène une amie.
C’est le catalyseur pour celle qui a été candidate à l’élection Miss Burkina Faso en 2005 où elle s’est arrogée la place de première dauphine. Elle sera retenue de nouveau. « C’était en février 2008 et depuis je défile, confie Mariam ». Cette courte expérience est cependant suffisante pour la conduire sur le podium du Fima.
Le festival, aussi bien l’évènement que le concours top model, est « une grande opportunité » pour la jeune femme qui a déjà néanmoins noué des contacts dans la profession. Maintenant qu’elle est lancée, Mariam Thiam n’est plus animée par la crainte d’évoluer dans un milieu réputé difficile.
« Ca dépend de chaque individu et il faut savoir où mettre les pieds. », analyse la jeune femme dont la réserve n’a d’égal que l’aura de douce détermination qu’elle dégage. Elle le sait d’autant plus qu’elle se lance dans cette carrière avec le soutien des siens. Mariam est le deuxième enfant d’une fratrie de neuf. « Mon père m’a bénie avant que je ne vienne et c’est la première personne que j’ai appelée après ma victoire. » Et il semble qu’il n’y ait pas meilleur soutien que celui des Thiam quand on veut être top model.