Les Marocains résidant en Europe, qui ont décidé de regagner leur pays à travers l’opération Marhaba, vivent le calvaire. Les traversées sont plus que pénibles, surtout pour les familles qui ont des enfants, à Ceuta comme à Melilla. Et ce n’est pas demain la veille de la fin des souffrances des ressortissants marocains.
De longues files d’attente ont été constatées, ce lundi 11 juillet 2022, à Melilla. Pourtant jour férié au Maroc en raison de la fête de l’Aid el-Adha, l’arrivée des Marocains en provenance des quatre coins de l’Europe est toujours massive. Rien que ce jour, environ 1 000 véhicules sont arrivés dans l’enclave espagnole, à bord de trois bateaux. Pour franchir la frontière, il faut entre cinq et six tours d’horloge. Un temps jugé excessif, surtout pour les familles qui voyagent avec des enfants, en ces temps de canicule qui balaie cette partie de la planète.
La situation est encore pire à Ceuta où les attentes peuvent aller jusqu’à 12 heures pour espérer franchir la frontière. Et entre jeudi et dimanche, près de 8 000 véhicules ont franchi la frontière de Tarajal à Ceuta pour entrer au Maroc. Un flux qui devrait être encore plus important dans les prochains jours, en raison de la fête nationale de la France, le 14 juillet, qui coïncide avec le début des vacances pour de nombreux Marocains résidant en Europe. Le trafic sera davantage dense.
C’est d’ailleurs ce qui explique la décision prise par les autorités marocaines de donner la priorité à l’entrée aux passagers de Marhaba. Les habitants de Melilla qui souhaitent rentrer au Maroc devant passer après. Du côté de Ceuta, il est plus attendu que le flux des Marocains en provenance d’Algésiras augmente considérablement. En attendant, à Ceuta comme à Melilla, c’est l’angoisse totale des Marocains qui veulent regagner leur pays pendant cette période estivale.