Au Mali, les manifestants réclament le départ des troupes françaises considérant que la France serait responsable de génocides dans le pays. Il était possible de lire sur les pancartes brandies lors des diverses marches de protestation «Stop au génocide de la France au Mali». Et si tout cela n’était qu’une confusion ?
Il est très fréquent qu’au cours des manifestations en Afrique francophone, les populations exigent le retrait de la France des affaires de leurs pays. La France est d’ailleurs souvent traitée de tous les noms et le cas le plus illustratif est celui de la crise ivoirienne en 2002. Le Mali ne fait pas exception à ce mode de pensée et bien avant la dernière marche en date du 10 janvier, les populations avaient fait comprendre qu’elles voulaient surtout le départ de la force Barkhane. Elles s’imaginent que la présence des troupes françaises est la cause première des génocides sur le sol malien.
Un gros amalgame
Le génocide se définit comme la volonté d’exterminer tout un groupe, voire un peuple. Les exemples qui l’illustrent sont les Tutsis au Rwanda, les Arméniens en Europe et bien d’autres cas un peu partout dans le monde. Les maliens sont pourtant loin d’être la cible de la France, d’autant plus que cette dernière a déployé ses soldats sur leur territoire pour combattre le terrorisme et protéger la population. La force Barkhane en est une preuve concrète et elle est présente au Mali depuis de longs mois en vue d’épauler les forces armées maliennes pour contenir les attaques ennemies. Tout prouve donc que les populations font des amalgames et que les accusations de génocide ne sont pas fondées mais plutôt liées à des considérations politiques qui s’appuient sur les traditionnels relents de colonialisme.