Il y a un an, le béninois Patrice Lompo est allé créer la surprise au marathon du Lac d’Annecy en France en se positionnant au pied du podium. Samedi 11 février dernier, c’est son marathon celui des salésiens de Parakou qu’il a couru avec un chrono de 2h 24mn 53s, un nouveau record.
2h 30mn 13s, c’était la dernière performance réalisée en 2011 au marathon du Lac d’Annecy par Patrice Lompo. Mais ce samedi au marathon des salésiens de Parakou au Bénin, marathon qui l’a fait connaître en France, il bat son propre record en faisant un chrono de 2h 24mn 53s sur les 42 km 195. Une nouvelle performance qui lui permet d’avoir de grandes ambitions. Lancé à 25 km de Parakou, dans la localité de Tchatchou, une banlieue de la troisième grande ville du Bénin située dans la partie septentrionale, le marathon des salésiens de Parakou a enregistré plus de 800 compétiteurs. Des athlètes venus de la France, du Canada, de l’Afrique du sud et de plusieurs communes du Bénin. A cette 5e édition, le seul marathon du Bénin a été l’occasion offerte à Patrice Lompo de se mesurer à des marathoniens pétris d’expériences. Pourtant, il a gagné avec une grande marge. Le médaillé d’argent a fait un temps de 2h 42mn 58s. Romaric Yoro n’est véritablement resté dans la course qu’au cours des dix premiers kilomètres. Mis à part cela, Patrice Lompo a fait cavalier seul. Il a réussi son échappée et a su la gérer. « J’ai foncé après les 10 premiers km parce que j’ai compris que ce serait facile pour moi. Je n’ai pas eu de difficulté. », confie-t-il. L’étudiant en Chimie, biologie, géologie en année de licence à l’Université d’Abomey-Calavi dans la banlieue de Cotonou s’est laissé aller. Et durant toute la course sur route, il n’avait pas eu de concurrents pouvant lui créer le moindre souci. « Son niveau dépasse largement celui des autres compétiteurs. », s’est écrié quelqu’un dans la foule tout admiratif du sourire qu’il dont il a gratifié le public à l’arrivée. Si Patrice Lompo a fini en beauté le marathon de Parakou, Philippe Laloi, marathonien français venu de Haute Savoie, par exemple, a éprouvé des difficultés pour terminer la course. « Le premier semi-marathon qui s’est déroulé dans le nuit (le départ a été donné à 06h du matin, NDLR) s’est bien passé. Mais pour le deuxième semi-marathon, c’était un peu difficile non pas parce qu’il faisait chaud mais parce que je ne me suis pas bien entraîné. », a-t-il avoué.
Au féminin
La quasi-totalité des étrangers qui couraient pour la première fois le marathon de Parakou ont décerné un satisfecit au comité d’organisation dirigé par le prêtre salésien père Guillaume Kambounon. Car il n’y a pas eu de discrimination liée à la race et au sexe pendant le marathon. Les dames aussi ont couru les 42km 195. Et là, c’est encore une béninoise qui s’est taillée la part du lion. Bentille Alassane, une athlète originaire de la région des montagnes du Bénin : l’Atacora. A 27ans, Bentille a pulvérisé les 42km 195 en 3h 08mn 54s. Une contre performance pour la spécialiste des courses de fond et de demi-fond. Son meilleur temps était 3h oomn oos. Catherine Pellarin, la française dont le mari est l’organisateur principal du marathon du Lac d’Annecy fait simplement remarquer que les salésiens du Bénin n’ont pas mentionné aux grands points du circuit le kilométrage afin de renseigner davantage les athlètes sur la distance parcourue. « Sinon c’est super l’organisation du marathon. » reconnaît-t-elle.
Déjà inscrit au calendrier international des marathons, le rendez-vous annuel des salésiens de Parakou n’attend que la participation des Kenyans et Ethiopiens, les maîtres indiscutables de la course sur route dans le monde, pour « grandir » d’un cran.