Un député sud-africain membre des observateurs déclare que le processus de recomptage est faussé par des manipulations du Gouvernement. Dans le même temps, AfriForum, une organisation des droits de l’homme proteste contre l’achat d’armes en Chine destinées aux forces de sécurité du Zimbabwe.
Un député de l’opposition sud- africaine membre de l’équipe d’observateurs de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déclaré lundi que le processus de recomptage des suffrages dans certaines circonscriptions électorales au Zimbabwe est intrinsèquement faussé parce que certaines urnes ont été bourrées.
« D’après ce que j’ai vu durant les trois jours au Zimbabwe, il est clair que le processus de recomptage des votes dans certaines circonscriptions électorales contestées est vicié », a déclaré un député de l’Alliance démocratique, Dianne Kohler-Barnard.
Pendant ce temps, l’organisation des droits de l’homme AfriForum et un groupe d’étudiants ont exhibé des banderoles devant les ambassades du Zimbabwe et de la Chine à Durban, en Afrique du Sud pour protester contre l’achat d’armes en Chine destinées aux forces de sécurité du Zimbabwe.
Sur la banderole exhibée devant l’ambassade du Zimbabwe, on peut lire « Le Zimbabwe a besoin de scrutin et non de balles » et celle exhibée devant l’ambassade de la Chine « Prenez vos armes et rentrez chez vous ».
Selon le directeur d’AfriForum, Kallie Kriel, la manifestation du lundi est une manière de s’opposer à la livraison de ces armes par voie routière via l’Angola.
« Le fait que les armes soient destinées aux forces de sécurité zimbabwéennes – qui soutiennent qu’elles n’accepteront pas les résultats qui démettront le président Mugabe -est une raison suffisante pour tout gouvernement et organisation de la société civile de s’opposer au passage des armes dans son pays », a déclaré Kallie Kriel.
Pour Kallie Kriel, la violence engendrera des conséquences négatives aussi bien au Zimbabwe que dans les pays voisins de la région.