Manifestations meurtrières en Guinée : Alpha Condé réclame une enquête judiciaire


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Le président guinéen Alpha Condé a annoncé, mardi, l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les violences préélectorales qui ont fait 12 morts la semaine dernière à Conakry. Le chef d’Etat a d’ores et déjà limogé le ministre de la Sécurité.

Selon Alpha Condé, justice doit être faite. A son retour du Sommet de l’Union africaine (UA), tenue à Addis-Abeba, le président guinéen a prononcé un discours pour promettre aux victimes des violences préélectorales, qui ont fait 12 morts la semaine dernière à Conakry la capitale guinéenne, qu’une enquête judiciaire sera ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire qui incrimine les forces de l’ordre.

« La Guinée est un Etat de droit où nul n’est au-dessus de la loi », a déclaré le président guinéen Alpha Condé. Et d’ajouter : « J’ai demandé au ministre de la Justice de prendre immédiatement les dispositions nécessaires pour la mise en place d’un pool de juges exclusivement chargés de faire la lumière sur les récents événements et rendre justice à toutes les victimes ».

En attendant les conclusions de l’instruction judiciaire, le chef d’Etat a d’ores et déjà limogé le ministre de la Sécurité, Maramany Cissé, pour le remplacer par l’actuel ambassadeur de Guinée au Sénégal, Madifing Diané.

12 morts en cinq jours

Les heurts entre forces de l’ordre et manifestants, à Conakry la capitale de la Guinée, ont causé la mort d’au moins 12 personnes en cinq jours, selon les chiffres sanitaires et sécuritaires cités lundi 27 mai par le porte-parole du gouvernement guinéen.

L’opposition guinéenne manifeste depuis le mois de mars contre la tenue des élections législatives du 30 juin. Et pour cause, elle craint des fraudes. Les conditions ne sont pas, selon elle, réunies pour organiser le scrutin. Les manifestants dénoncent la partialité de la société sud-africaine, Waymark, de recensement des électeurs. Ils réclament ainsi le report du scrutin et la participation des Guinéens de l’étranger au vote.

Depuis le début du conflit social, en mars, les heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont causé la mort de 50 personnes et ont fait 350 blessés. L’opposition guinéenne est arrivée dimanche 26 mai à Paris pour rencontrer les plus hauts responsables français afin de trouver une solution à la crise socio-politique que traverse la Guinée.

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