La coalition d’opposition sénégalaise avait maintenu son appel à la mobilisation pour contester le rejet de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko pour les Législatives du 31 juillet, malgré l’interdiction décrétée par le préfet de Dakar. Des heurts ont éclaté à Dakar où un homme est mort calciné, une station-service Total saccagée, mais aussi à Ziguinchor où une personne a péri.
Pour contester le rejet de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko pour les élections législatives prévue le 31 juillet prochain, la principale coalition de l’opposition sénégalaise, Yewwi Askan Wi, avait appelé à manifester devant la Place de la nation, à Dakar, ce vendredi 17 juin 2022. L’interdiction du préfet de Dakar n’ayant pas été suivie, des échauffourées ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise.
Déjà ce matin, la tension était perceptible, lorsque les forces de sécurité ont assiégé la Cité Keur Gorgui, plus précisément les abords du domicile d’Ousmane Sonko. Une centaine de policiers ont été «répartis autour du domicile du président Sonko», avait déclaré à l’AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti de Sonko, Pastef les Patriotes. Non sans préciser que «la manifestation est maintenue, elle aura bel et bien lieu».
Outre les échauffourées aux abords de la place de la Nation, où le rassemblement de l’opposition était annoncé à partir de 15 heures, le quartier de Colobane n’a pas été épargné. Des pneus, des poubelles tout a été incendié. La station-service Total a été attaquée, saccagée et pillée par des manifestants. La police a tenté de disperser les manifestants par des jets de gaz lacrymogènes. Les sapeurs-pompiers ont indiqué avoir enlevé un corps calciné, celui d’un homme qui aurait péri dans une gargote en feu.
De l’autre côté, en Casamance (Sud du Sénégal), fief de l’opposant Ousmane Sonko, un manifestant aurait perdu la vie, tandis qu’un autre serait gravement blessé. La situation est redevenue calme dans la soirée