Des mouvements de protestations contre le président guinéen Moussa Dadis Camara ont éclaté ce jeudi matin dans des quartiers de la capitale, Conakry. Un journaliste a été interpellé.
Certains quartiers de Conakry ont été ce jeudi matin le théâtre de manifestations contre le chef de l’Etat guinéen, Moussa Dadis Camara. « Ce sont des mouvements de protestation et de contestation contre la candidature du président Moussa Dadis Camara à la prochaine présidentielle », affirment des témoins.
Les forces de l’ordre, qui ont eu vent de la tenue d’une éventuelle marche, se sont déployées très tôt ce matin à certains carrefours réputés chauds de la haute banlieue de Conakry. Notamment dans la commune de Ratoma, à Hamdallaye-Concasseur.
Conséquence : la marche n’aura finalement pas lieu. Les manifestants, pour la plupart des jeunes, seront vite dispersés par les forces de sécurité à coup de gaz lacrymogènes. Mais les manifestants, en colère, ont toutefois réussi à perturber la circulation pendant de longues minutes en brûlant des pneus et en jetant des projectiles sur la chaussée.
Arrestation d’un journaliste
Un confrère, Diarouga Baldé, du site Kibarou.com, qui tournait des images, a été arrêté par les agents de la sécurité, alors qu’il prenait des images Il aurait été conduit dans une fourgonnette. Destination : la compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS), située dans le quartier Camayenne, non loin du centre-ville.
Aux dernières nouvelles, le calme serait revenu dans les quartiers qui se sont enflammés. Ces mouvements coïncident avec la célébration du 32e anniversaire de la Fête des Guinéennes au Palais du Peuple à Conakry. Alors qu’elles sont victimes des exactions de la police économique, le 27 août 1977, les femmes sont déterminées à leur tenir tête. Le président Sékou Touré cède à la pression et supprime ladite police.